mardi 31 décembre 2024

Cinq ans aujourd’hui : Au sommet de la pyramide du Soleil avec Don Miguel Ruiz

 

Il y a cinq ans, je gravissais les marches sacrées de la pyramide du Soleil à Teotihuacan, accompagné de Don Miguel Ruiz et de ses deux fils, Miguel Jr. et José. Chaque pas résonnait d’histoire, m’invitant à honorer non seulement la grandeur des civilisations anciennes, mais aussi le voyage intérieur que représente chaque étape de transformation personnelle.

Teotihuacan, lieu empreint de mystère et de sagesse ancestrale, dépasse le simple cadre d’un site archéologique. C’est un miroir de l’âme, un espace où les questions profondes trouvent un écho et où le silence recèle des réponses. Aux côtés de Donna et Michel, l’ascension de la pyramide s’est transformée en une métaphore vivante. Chacun de nous portait en lui des défis et des aspirations, mais une fois au sommet, nous partagions une vue qui transcendait nos individualités. Ce moment fut une véritable communion – avec la terre, le ciel et les enseignements intemporels de la sagesse toltèque.

Arrivé au sommet, Don Miguel Ruiz a partagé des paroles simples mais d’une force exceptionnelle, rappelant que la vie, tout comme cette ascension, est un voyage de retour à soi. Ses enseignements des Quatre Accords, que j’avais déjà intégrés dans ma pratique quotidienne, ont résonné avec encore plus de profondeur ce jour-là : Ne fais pas de suppositions, sois impeccable avec tes paroles, fais toujours de ton mieux, ne prends rien personnellement. Ces principes, exprimés avec humilité et clarté, sont devenus des repères essentiels dans mon cheminement.

En redescendant de la pyramide, j’ai emporté bien plus que des souvenirs. J’ai acquis une perspective renouvelée et un engagement renforcé envers le cheminement intérieur. Ce moment a influencé ma manière de guider, d’écouter et d’enseigner, me rappelant que chaque ascension, même ardue, mène à un sommet où clarté et paix se rejoignent pour ceux qui osent persévérer.

Aujourd’hui, en repensant à cet instant, je ressens une immense gratitude. Ce souvenir continue d’illuminer mon chemin, me rappelant que la croissance personnelle et spirituelle est un voyage continu, ponctué de moments de grâce qui redonnent sens et force à notre avancée.

Mon souhait pour la nouvelle année

 

En 2025, je nous souhaite de "faire monde" avec sagesse et amour. Que notre humanité se réalise pleinement en tissant des liens profonds avec tout ce qui nous entoure – humains, nature, et esprit.

Puisse cette nouvelle année être celle de l’équilibre, où nous apprenons à donner autant qu’à recevoir, à construire avec intention et à contempler avec gratitude. Que chaque geste, chaque mot, et chaque rencontre devienne une pierre posée pour bâtir un monde plus harmonieux, plus juste, et plus vivant.

Faisons de 2025 une année où notre manière d’être ensemble reflète la beauté de ce qui est possible lorsque nous agissons en résonance avec le vivant.

lundi 30 décembre 2024

Le poids du vase : Fragilité et résilience de la proche aidance

 


Une réflexion à la suite d’un entretien avec une personne proche aidante ce matin, et une manière de conclure mes apprentissages auprès des proches aidants pour l’année 2024. Une façon de parler de mon travail, comme le dirait Paul Ricoeur.

Ce matin, lors d’un entretien avec une personne proche aidante, j’ai été marqué par la profondeur de ses mots et la force tranquille qu’elle dégageait. Elle m’a décrit le poids qu’elle porte au quotidien, semblable à celui d’un vase précieux rempli d’eau. Chaque goutte d’eau reflétait les besoins, les attentes et les souffrances de la personne qu’elle accompagne. Mais, avec ce poids vient aussi une quête exigeante de perfection, où la moindre rayure ou éclaboussure semble symboliser un échec. Dans cet échange, j’ai perçu à quel point ce vase fragile représente la dualité constante de la proche aidance : la beauté du soin et la difficulté de le porter.

En réfléchissant à cette conversation, je me suis souvenu de l’invitation de Paul Ricoeur à « parler de son travail », c’est-à-dire à relier son expérience à une narration plus large qui lui donne du sens. Dans mon accompagnement des proches aidants, ce sens se construit dans l’écoute des récits, dans la reconnaissance des fragilités, et dans la valorisation des gestes du quotidien. Ces histoires de résilience et de vulnérabilité éclairent mon propre cheminement. Elles me rappellent que l’essence de ce travail n’est pas seulement dans les réponses que je peux offrir, mais dans la capacité à co-construire avec l’autre une manière d’alléger ce vase, un pas à la fois.

Alors que je conclus cette année 2024, je réalise que chaque entretien, chaque témoignage, a enrichi ma compréhension de la proche aidance. Ces récits m’ont appris que parler de ce travail, c’est aussi lui redonner une dignité. Comme le disait Ricoeur, c’est à travers cette narration que le soin devient une œuvre, non pas figée dans des actes isolés, mais vivante dans une relation pleine de réciprocité et de sens. À tous les proches aidants que j’ai eu l’honneur d’accompagner cette année, je rends hommage : vos récits ne sont pas seulement des témoignages de défis, mais des leçons de courage et d’humanité.

dimanche 29 décembre 2024

Le jardin des connexions vivantes : Une métaphore pour 2025

 


Dans mon jardin des connexions vivantes, je me tiens comme un jardinier attentif, observant trois espaces interconnectés, chacun vibrant d’une vie propre. D’abord, je vois les jeunes pousses, délicates et prometteuses, qui cherchent leur direction dans la lumière incertaine. Certaines hésitent, d’autres s’élancent avec vigueur. Mon rôle n’est pas de les forcer, mais de leur offrir l’eau du questionnement et la lumière de l’encouragement, tout en veillant à leur offrir la sérénité nécessaire pour croître à leur propre rythme. Je sais que chaque pousse a besoin d’un sol enrichi de patience et de soin, et ma mission est de cultiver ce terrain propice à leur épanouissement.


Un peu plus loin, je me tiens parmi les arbres robustes qui forment un bosquet aux racines entremêlées. Ce sont mes collègues, profondément enracinés dans un sol commun, partageant leur force à travers des réseaux invisibles. Ensemble, nous déployons un vaste couvert ombragé qui tempère les rigueurs du climat et abrite tout le jardin des tempêtes et des brûlures du soleil. Je ressens la puissance de cette synergie et comprends que seul, je ne pourrais accomplir autant. Tel un gardien vigilant des forêts, je contribue à renforcer nos racines communes pour que la forêt puisse accueillir de nouvelles générations de vie et continuer à s’épanouir dans sa diversité.


Enfin, dans un coin plus intime, je m’approche de fleurs délicates – les proches aidants – qui bravent les vents et les tempêtes. Bien que marquées par les épreuves, elles tiennent bon, enracinées profondément dans un sol nourri par leur résilience. Je m’assois près d’elles, attentif à leur langage subtil. Avec soin, je leur offre des tuteurs pour les soutenir et des abris pour les protéger des rigueurs extérieures. Je vois leurs couleurs s’intensifier à mesure qu’elles retrouvent leur force. En avançant dans ce jardin, je réalise que je suis aussi une part de cet écosystème vivant. Chaque geste que je pose est une semence, chaque parole une lumière, cultivant un espace de vie, de croissance et de transformation partagée.

vendredi 27 décembre 2024

La relation comme fondement : Le pont des lucioles

 

Imaginez une rivière sombre et profonde qui sépare deux villages. Les habitants des deux rives allument des lanternes pour communiquer dans l’obscurité, mais personne n’ose construire un pont. Un jour, un enfant commence à jeter des pierres dans l’eau pour faire un passage. D’autres enfants se joignent à lui, ajoutant des planches de bois, des cordes et des fleurs. Ce pont devient un lieu de rencontre où les villageois partagent leurs histoires, leurs rires et leurs chagrins.

Comme ce pont, la relation est ce qui nous permet de traverser les séparations, d’unir nos différences et de créer un espace commun où chacun peut être vu et entendu.

jeudi 26 décembre 2024

La traversée des montagnes : De l’artiste illusoire à l’artiste véritable

 

Sur la première montagne, j’ai chanté : "J’aurais voulu être un artiste"

Sur la première montagne, ma quête était orientée vers l’extérieur. Je cherchais à impressionner, à briller aux yeux du monde. L’artiste que je croyais être n’était qu’une illusion, dictée par des désirs passagers et des attentes imposées, parfois inconscientes. Chaque succès semblait éphémère, chaque échec, un gouffre. Je vivais dans une projection de ce que je pensais devoir être, en quête de validation externe. Sur cette montagne, la lumière était tournée vers moi, mais elle ne pénétrait jamais mon intérieur.


En observant cette quête, je me rends compte qu’elle était nécessaire. Elle m’a permis de construire, d’expérimenter, de tester mes capacités. Pourtant, elle m’a aussi laissé un sentiment de vide. L’artiste que j’étais alors voulait dompter le monde, mais il avait oublié de se tourner vers lui-même.


Sur la deuxième montagne, je deviens cet artiste véritable

La deuxième montagne ne ressemble en rien à la première. Ici, il ne s’agit plus de briller, mais de s’harmoniser avec soi-même, d’écouter ce qui résonne dans les profondeurs de l’être. Cet espace est marqué par une danse parfois chaotique entre ordre, chaos et réorganisation. L’artiste que je deviens n’est plus une image à projeter, mais une essence à incarner. Sur cette montagne, l’objectif est de laisser émerger l’authentique, d’embrasser la vulnérabilité et de s’engager dans une exploration sincère de soi.


Cette transformation est guidée par des principes profonds : ne pas prendre les choses personnellement, ne pas faire de suppositions, et agir avec intégrité et intention. Ces règles, simples en apparence, deviennent des outils puissants pour se défaire des illusions du monde extérieur et pour tisser un lien intime avec son essence. En les intégrant, je découvre que l’art n’est pas seulement une création extérieure, mais aussi une transformation intérieure, un alignement avec ce qui est vrai en moi.


Cette posture n’est pas celle d’un expert figé, mais d’un explorateur humble, avide de découvrir les multiples facettes de son être. Elle exige une confiance dans le processus, une capacité à s’abandonner aux cycles de construction, de destruction et de reconstruction. Ce chemin, bien que souvent ardu, me libère des chaînes de l’égo et me relie à quelque chose de plus grand que moi.


En passant de la première à la deuxième montagne, je découvre que l’art véritable ne réside pas dans ce que l’on montre, mais dans ce que l’on devient. Il s’agit d’une transformation qui allie l’ordre, le chaos et la réorganisation, une quête d’harmonie intérieure. En embrassant cette posture, je m’ouvre à la profondeur des connexions entre le visible et l’invisible, entre ce que je suis et ce que je peux encore devenir. L’artiste véritable façonne le monde en se façonnant lui-même, et c’est dans cette réciprocité que se trouve la véritable beauté de la vie.

mercredi 25 décembre 2024

Mon beau bouleau

 


Il était une fois un homme qui, chaque année, décorait un grand sapin de Noël. Mais cette année-là, quelque chose semblait différent. Le sapin, symbole de fêtes et de traditions, ne lui parlait plus comme avant. Il ressentait un appel, un souffle discret venant d’un autre arbre, plus simple, plus lumineux : le bouleau.

Alors qu’il réfléchissait à ce changement inattendu, une nuit, dans la lumière douce de l’hiver, cinq sages apparurent dans son esprit, comme sortis d’un conte ancien. Ils étaient venus lui expliquer pourquoi ce bouleau l’attirait tant.

Le premier sage lui dit : "Tu te questionnes sur les traditions, n’est-ce pas ? Ce bouleau, avec ses lignes pures et sa simplicité, t’invite à redécouvrir ce qui compte vraiment. C’est un retour à l’essentiel, une manière de renouer avec ce qui est sincère, loin des artifices."

Le second ajouta : "Cet arbre, vois-tu, crée des liens. Il relie la terre et le ciel, comme toi, qui cherches à relier les idées, les êtres et les moments. Le bouleau, dans sa discrétion, est un pont, une ouverture vers l’autre."

Un troisième sage s’approcha et confia : "C’est une question de résonance. Le sapin était un symbole figé, mais ce bouleau vibre autrement. Il est vivant, fluide, et son énergie résonne avec la tienne. En le choisissant, tu choisis une relation, et non un simple objet."

Le quatrième sage, pensif, déclara : "Ce bouleau n’est pas qu’un arbre. Il est une partie de toi que tu redécouvres. Il représente ton besoin de légèreté, de renouveau, et ta connexion avec une sagesse ancienne que tu portes en toi sans même t’en rendre compte."

Enfin, le dernier sage sourit et dit : "Tu prends soin, non seulement de la nature autour de toi, mais aussi de toi-même. Ce bouleau, par sa simplicité, reflète ton désir de vivre en accord avec tes valeurs, dans un équilibre entre authenticité et liberté."

Le lendemain matin, l’homme regarda le bouleau qu’il avait choisi et sentit un apaisement qu’il n’avait jamais connu avec le sapin. Il le décora simplement, avec des guirlandes légères et des lumières discrètes. Et pour la première fois depuis longtemps, il se sentit pleinement en harmonie avec cet arbre, comme s’il avait toujours été là.

Et ainsi, chaque année après cette nuit, le bouleau devint son arbre de Noël. Un arbre qui portait en lui la lumière du renouveau et la sagesse des anciennes traditions réinventées.




mardi 24 décembre 2024

Une visite inattendue, un 24 décembre

 

La nuit tombait doucement sur ce 24 décembre. Assis près de la fenêtre, une tasse chaude entre les mains, je regardais les lumières scintiller au loin, perdu dans mes pensées. Les reflets des décorations dansaient sur les murs, tandis que mon esprit parcourait l’année écoulée : les joies qui m’avaient marqué, les défis surmontés, et ces instants où le doute s’était insinué.

Un léger bruissement brisa le silence, me tirant de ma réflexion. Intrigué, je tournai la tête, et là, près du sapin, il était là.


Le renard du Petit Prince.


"Bonsoir," dit-il doucement, sa voix emplie de calme et de profondeur. "Je ne voulais pas troubler ta quiétude, mais tu semblais plongé dans des pensées importantes. Et Noël, tu sais, c’est le moment idéal pour parler de l’essentiel."


Il s’approcha lentement, ses pattes glissant avec une discrétion presque irréelle. Sa queue effleura délicatement le sol tandis qu’il s’assit, ses yeux d’un éclat mystérieux plongeant dans les miens.


"Alors, dis-moi," reprit-il avec douceur, "sur quoi médites-tu ? À ce que tu as accompli cette année ? Aux regrets qui te hantent parfois ? C’est bien de réfléchir à tout cela. Mais n’oublie jamais : ce qui compte vraiment, c’est ce que tu as apprivoisé."


Ces mots s’enfoncèrent en moi, éveillant des souvenirs que je croyais oubliés.


"Les liens que tu as créés, les moments où tu as pris le temps d’écouter, de comprendre, d’aimer… Ce sont ces instants-là qui font de toi quelqu’un de précieux," ajouta-t-il. "Ils ne disparaissent jamais, car ils transforment autant celui qui donne que celui qui reçoit."


Un léger sourire éclaira son museau, un sourire à la fois tendre et malicieux.


"Tu as peut-être traversé des épreuves," poursuivit-il, "mais même ces moments difficiles ont leur valeur. Aimer, c’est laisser une part de soi chez l’autre. Et cette part ne s’efface pas. Elle grandit. Elle vit."


Se levant doucement, il s’approcha du sapin, les lumières dansant sur sa fourrure.


"Noël, c’est le temps de se souvenir," dit-il, le regard fixé sur les décorations. "Se souvenir des liens créés, de ceux renforcés, et peut-être même de ceux qu’il est encore temps de restaurer."


Il se tourna vers moi, et ses yeux brillaient comme deux étoiles dans l’obscurité.


"Alors, pour cette nouvelle année, promets-moi une chose : ne cours pas après ce qui est futile. 


Prends le temps de voir avec ton cœur. Parce que, tu le sais bien, l’essentiel est invisible pour les yeux."


Je voulus répondre, mais avant que je ne trouve mes mots, un souffle léger traversa la pièce, et 


il avait disparu, emporté dans la nuit scintillante.


Je restai là, seul avec mes pensées. Mais sur la table, près de ma tasse, un éclat de lumière semblait luire doucement, comme une étoile tombée.


Ce Noël-là, je compris que cette rencontre n’était pas seulement une réflexion sur l’année passée. Elle marquait le début d’un chemin nouveau, où chaque lien, chaque silence, chaque regard aurait une signification infinie.

lundi 23 décembre 2024

Les compagnons imparfaits : Une histoire du 23 décembre

 


    Le 23 décembre, la veille de la veille de Noël, un froid mordant enveloppait la forêt. Sous un ciel clair constellé d’étoiles, un voyageur solitaire avançait en raquettes sur un sentier enneigé. Le silence de l’hiver, bien que paisible, n’apaisait pas le tumulte qui habitait son esprit. L’année écoulée, pleine de regrets, d’hésitations et d’incertitudes, pesait lourd sur ses épaules. Mais ce soir-là, à la croisée des fêtes et des réflexions, il allait recevoir un cadeau inattendu : une leçon subtile offerte par d’étranges compagnons de route.

    À chaque pas sur la neige fraîche, le voyageur entendait le crissement de ses raquettes, rythmé par le battement régulier de son souffle. Tout semblait figé dans la forêt endormie, mais bientôt, des éléments insolites vinrent troubler son chemin. Une pierre gelée, imposante, surgit devant lui et fit trébucher son pied. Une branche tordue, chargée de givre, s’accrocha à sa manche, refusant de céder. Enfin, une ombre silencieuse, projetée par la lumière pâle de la lune, semblait suivre chacun de ses pas, inséparable et pesante. Fatigué et irrité par ces intrusions, il trouva refuge sous un grand sapin enneigé. Là, retirant ses raquettes, il posa la question à voix haute : « Pourquoi êtes-vous là ? Pourquoi rendre ce chemin encore plus difficile ? »

    À sa grande surprise, les compagnons répondirent. La pierre, lourde et immobile, parla la première : « Je suis les décisions non prises, les opportunités manquées. Je ne suis pas là pour t’arrêter, mais pour te rappeler ce que tu peux encore apprendre. » La branche, fragile mais tenace, murmura doucement : « Je suis les souvenirs, les attachements, les liens qui te retiennent. Si tu m’apprivoises, je t’aiderai à te libérer pour marcher plus léger. » Enfin, l’ombre, douce et enveloppante, s’avança : « Je suis tes peurs et tes doutes, mais je suis aussi ta force cachée. Si tu m’accueilles, je peux t’enseigner à transformer l’obscurité en lumière. » Le voyageur resta un long moment silencieux, absorbant ces paroles. Il comprit que ces obstacles n’étaient pas là pour le punir, mais pour l’éclairer.

    Sous le grand sapin protecteur, le voyageur fit la paix avec ses compagnons. Il accepta la pierre comme une invitation à apprendre, la branche comme un appel à lâcher prise, et l’ombre comme une alliée révélant une force insoupçonnée. Lorsqu’il remit ses raquettes et reprit sa marche, le sentier lui parut moins hostile. La neige scintillait doucement sous la lumière des étoiles, et même l’ombre semblait avoir pris un aspect bienveillant. Ce 23 décembre, la veille de la veille de Noël, le voyageur trouva enfin la sérénité qu’il cherchait : celle d’accepter ses imperfections, non comme des fardeaux, mais comme des guides précieux pour avancer vers la lumière.

dimanche 22 décembre 2024

Danser avec l'incertitude : Une invitation à la confiance et à la curiosité

 

Réapprendre à aimer l’incertitude, c’est transformer notre relation à l’inconnu en le considérant comme une opportunité plutôt qu’une menace. Omniprésente dans nos vies, l’incertitude nous montre que rien n’est immuable. C’est dans ces espaces mouvants que germent les possibles, offrant des occasions uniques de dépasser nos certitudes et d’élargir notre regard. Plutôt que de la craindre, nous pouvons choisir de l’accueillir comme une invitation à explorer de nouvelles perspectives et à vivre avec curiosité. Elle nous enseigne aussi l’humilité, en nous rappelant que chercher à tout contrôler nous limite, tandis que la confiance en nous-mêmes et en la vie nous ouvre à de nouvelles ressources intérieures.

Aimer l’incertitude implique de cultiver une attitude d’ouverture, d’ancrage et de lâcher-prise. Cette perspective ne s’acquiert pas instantanément, mais se développe à travers des pratiques régulières telles que la méditation, l’écoute attentive ou l’écriture introspective. Ces outils permettent de rester enraciné tout en accueillant les imprévus avec flexibilité. Loin d’être un obstacle, l’incertitude devient alors une alliée précieuse, une énergie vivante qui nous invite à avancer avec confiance, à apprendre et à découvrir des trésors insoupçonnés dans le mystère de l’inconnu.

samedi 21 décembre 2024

Allumer la flamme : une réflexion pour le solstice d'hiver 2024

 


Alors que le solstice d’hiver 2024 approche, je me tourne vers le feu, cette source de lumière et de transformation, pour réfléchir à son rôle dans ma vie et dans celle des autres. Symbole de renouveau, il m’invite à cultiver une flamme intérieure capable d’éclairer les chemins les plus sombres et de réchauffer les cœurs.

Il y a dix ans, au cours d’une hutte de sudation, le Gardien responsable de la cérémonie m’a donné le nom d’Allumeur de feu. Ce moment a marqué un tournant décisif dans ma vie, m’ouvrant à une exploration du langage du feu comme force vivante, naturelle et transformatrice. Depuis ce jour, je chemine avec cette flamme. J’apprends à écouter ses chuchotements, comme le craquement apaisant du bois qui raconte une histoire. Je m'efforce de comprendre la sagesse qu’elle inspire dans les moments de doute. Enfin, je transmets son essence, tel un feu qui réunit les âmes autour d’une lueur commune.

Le feu m’enseigne à voir au-delà de l’apparence, à accueillir la transformation comme une part essentielle de la vie. Il me rappelle que, même dans les nuits les plus sombres, une simple étincelle peut devenir une lueur persistante, capable de guider et d’éclairer les esprits en quête de clarté. À travers mes pratiques d’accompagnement, mes lectures et mes enseignements, je m’efforce d’incarner ce langage du feu. Il me guide dans ma quête d’apporter lumière et chaleur à celles et ceux que j’accompagne, tout en me transformant moi-même.

Être l’Allumeur de feu, c’est pour moi bien plus qu’un nom : c’est un engagement. C’est apprendre à nourrir la flamme avec soin, à la protéger des vents contraires, et à partager sa clarté, comme un phare dans la tempête, avec celles et ceux qui cherchent une lumière pour guider leur chemin.

vendredi 20 décembre 2024

L’arbre qui écoutait : une histoire d’harmonie et de transformation


 Il était une fois, au cœur d’une clairière baignée de lumière, un arbre majestueux, réputé pour écouter les murmures du vent et recueillir les secrets des étoiles. Les gens venaient de loin pour s’asseoir sous ses branches apaisantes, attirés par sa présence enveloppante et sa sagesse silencieuse. Mais cet arbre n’était pas comme les autres : ses racines profondes semblaient puiser dans le cœur même de la Terre, transformant les douleurs et les espoirs des visiteurs en quelque chose de précieux.

Un jour, un groupe de proches aidants, épuisés par leurs responsabilités, arriva à la clairière. Leurs cœurs étaient lourds, et leurs âmes cherchaient un répit. Ils formèrent un cercle autour de l’arbre, espérant y trouver un espace sûr où déposer leurs histoires. Lentement, à mesure qu’ils partageaient leurs récits, une transformation s’opéra en eux. Il leur sembla que l’arbre absorbait leurs souffrances pour les restituer sous une forme nouvelle, empreinte de lumière et de sérénité.

« Comment cet arbre peut-il nous apporter un tel apaisement ? » demanda l’un d’eux, intrigué.

C’est alors qu’apparut Goupil, un guide ayant dédié sa vie à l’écoute et à l’art de tisser des liens humains. Avec bienveillance, il leur expliqua que l’arbre n’était qu’un miroir de leur propre capacité à se guérir et à se transformer.

« Cet arbre vous rappelle que l’écoute, qu’elle soit offerte ou reçue, est une force immense, capable de guérir, » dit-il. « Comme cet arbre, vous portez en vous des racines capables de puiser dans vos ressources les plus profondes pour transformer vos défis en résilience. »

Goupil leur présenta les cercles de résonance, des espaces sacrés où chacun pouvait déposer ses blessures et ses espoirs. Ces cercles, expliqua-t-il, permettent de transformer les récits individuels en une trame collective, tissant des connexions profondes et durables.

Sous l’arbre, les proches aidants commencèrent à parler. Ils partagèrent leurs peurs, leurs doutes, mais aussi leurs moments de joie et leurs victoires discrètes. L’arbre, comme un compagnon silencieux, semblait vibrer à chaque mot, ses feuilles frémissant doucement, comme pour les encourager. Peu à peu, une profonde appartenance émergea : celle de faire partie d’un écosystème d’entraide et de compassion.

Quand ils quittèrent la clairière, chacun emporta avec lui une partie de cette expérience transformatrice. Ils savaient que l’arbre resterait là, mais que ses leçons résonneraient désormais dans leurs cœurs. Dans leurs familles et leurs communautés, ils deviendraient à leur tour des arbres, enracinés dans l’écoute et la bienveillance, offrant refuge et réconfort à ceux qui en avaient besoin.

Quant à Goupil, il poursuivit son chemin, guidant d’autres groupes vers leur propre clairière, les aidant à trouver leur arbre intérieur. Car il savait que les récits, comme des rivières, ne retournent jamais à leur source. Ils irriguent et transforment tout sur leur passage, semant de nouvelles graines d’espoir.

Ainsi, la forêt grandissait, chaque arbre connecté aux autres, formant un réseau invisible de vie et d’espérance. Et quelque part, dans une autre clairière, un nouvel arbre commençait à pousser, prêt à écouter, à apaiser et à transformer.

jeudi 19 décembre 2024

Réflexion matinale : La rivière ne retourne jamais à sa source

Ce matin, je me laisse porter par cette pensée : la rivière ne retourne jamais à sa source. Elle me rappelle que la vie est un mouvement constant, un chemin qu’on ne peut pas refaire à l’identique. Chaque instant nous façonne, chaque étape nous éloigne un peu plus du point de départ, mais toujours pour nous mener là où nous devons aller.

Revenir à la source ne signifie pas revenir en arrière, mais se reconnecter à ce qui nous a nourris, à ce qui nous a donné l’élan pour avancer. Comme la rivière, je me rends compte que je change à chaque pas, à chaque tournant. Et c’est cela, le cadeau de la vie : grandir, apprendre, se laisser transformer par le courant.

Aujourd’hui, je choisis d’accueillir ce mouvement avec douceur, sachant que chaque détour, chaque rencontre, m’enrichit et me rapproche un peu plus de ce que je suis appelé à devenir.

mercredi 18 décembre 2024

Pensée matinale : L’équilibre des courants de vie

Ce matin, je me laisse inspirer par l’arbre et ses deux courants de sève. Le courant ascendant, chargé de sève brute, me rappelle mes élans, mes aspirations, ce que je cherche à transformer en quelque chose de plus grand. Le courant descendant, qui ramène la sève élaborée vers les racines, m’invite à nourrir ce qui me soutient, à me connecter à mes fondations.

Je réalise que ma croissance, comme celle de l’arbre, ne se fait jamais dans une seule direction. Elle est un échange continu entre mes rêves d’élévation et mes racines profondes. Aujourd’hui, je choisis de grandir tout en prenant soin de ce qui me porte.

mardi 17 décembre 2024

Réflexion matinale : L’écologie de la parole

Aujourd’hui, je m’invite à cultiver une écologie de la parole, à accorder la plus grande attention à mes mots, à mes engagements et à leur portée. Chaque mot prononcé n’est pas anodin : il porte en lui une intention, une vibration qui agit sur le monde qui m’entoure et en moi.


La justesse de la parole repose sur un équilibre délicat entre responsabilité, humilité et authenticité. Prendre le temps d’aligner mes mots avec mes pensées, mes émotions et mes actions, c’est honorer ma capacité à être cohérent, vrai et présent.


Aujourd’hui, je choisis d’observer mes paroles :

  • Sont-elles nécessaires et sincères ?
  • Sont-elles en accord avec ce que je ressens et ce que je peux accomplir ?
  • Apportent-elles quelque chose de constructif ou de libérateur ?


Car lorsque la parole est juste et mesurée, elle devient un véritable acte créateur. Elle inspire, rassemble et transforme. Dans ce silence intérieur où je pèse mes mots, je trouve la force d’une parole qui résonne avec ma vérité.


Aujourd’hui, je fais le choix d’une parole consciente et alignée.

lundi 16 décembre 2024

Pensée matinale : Reliance, transformation et humanité

 


Chaque matin est une invitation à renouer avec le fil rouge de ma vie : la reliance, la transformation et l’humanité. Ce fil, invisible mais puissant, guide chacun de mes gestes, tisse mes engagements et donne un sens profond à mon parcours. Reliance, car je crois en la beauté des liens qui nous unissent aux autres, à nous-mêmes, et à une vision plus vaste du monde. Transformation, parce que chaque interaction, chaque instant d’écoute, est une opportunité de grandir et d’aider les autres à se réinventer. Humanité, enfin, parce que c’est dans l’authenticité et la dignité de ces relations que réside la clé d’un monde plus harmonieux.

Ce matin, je me rappelle que ma mission n’est pas de tout porter, mais de créer des espaces : des espaces d’écoute profonde, où chaque voix peut résonner ; des espaces de transformation, où les cœurs et les esprits peuvent s’ouvrir ; des espaces d’humanité, où la vulnérabilité et la résilience se rencontrent. Ces espaces sont le lieu où mon fil rouge prend vie, où il s’incarne dans l’enseignement, la recherche et l’accompagnement.

Aujourd’hui encore, je choisis d’avancer avec confiance, en me laissant porter par ce fil, en honorant les connexions qui me nourrissent et en restant fidèle à cette quête d’harmonie collective.

dimanche 15 décembre 2024

Éduquer l’esprit, élever le cœur : Une lettre aux étudiantes et étudiants, hiver 2025


 Chères étudiantes et chers étudiants,

En tant que votre professeur dans les cours d’Écoute et intervention de groupe et d’Intelligence émotionnelle, à l'hiver 2025, j’ai la chance de cheminer avec vous dans un espace où se rencontrent des compétences pratiques et des transformations intérieures. Ce matin, je veux partager avec vous deux dimensions essentielles qui guideront nos apprentissages : être éduqué et être élevé.

Être éduqué, c’est cultiver l’esprit. Dans ces cours, vous apprendrez des approches pour analyser les interactions, faciliter des groupes, et comprendre les dynamiques émotionnelles et relationnelles. Vous développerez votre esprit critique et vos compétences pour naviguer dans des contextes professionnels exigeants.

Être élevé, c’est nourrir le cœur. Ensemble, nous explorerons comment écouter en profondeur, accueillir les émotions des autres, et cultiver une empathie qui transforme les relations. Être élevé, c’est apprendre à se connecter à soi et aux autres avec bienveillance, et à tisser des liens authentiques et durables.

Dans ces cours, mon rôle est de vous offrir les deux : l’éducation qui structure l’esprit et l’élévation qui humanise nos pratiques. Nous travaillerons à développer des compétences qui vous serviront dans votre parcours professionnel tout en intégrant des pratiques qui nourrissent votre être intérieur et vos relations humaines.

Je vous invite à vous poser cette question tout au long de cette session : comment puis-je conjuguer intelligence et sensibilité, compétence et présence, réflexion et action ? Mon souhait est que ces cours deviennent un espace où vous puissiez non seulement apprendre, mais aussi vous élever et élever les autres.

Merci de m’accueillir dans cette aventure avec vous. Ensemble, faisons de ces moments d’apprentissage un temps de transformation, à la fois pour vous et pour ceux que vous accompagnerez à l’avenir.

Avec respect et bienveillance,

Marquis

samedi 14 décembre 2024

Réflexion matinale : Si j'écoute mon coeur

 

Si j’écoute mon cœur, ce qui est vivant et vibrant au fond de moi, dans quelle histoire est-ce que je désire être ?

Je désire être dans une histoire où chaque journée est portée par un sentiment d’alignement entre ce que je suis et ce que je fais. Une histoire où mes choix ne sont pas dictés par des attentes externes ou des obligations sociales, mais par ce qui résonne profondément en moi, par cette voix intérieure qui murmure ce qui est juste et vrai.

Cette histoire est celle d’un bâtisseur de ponts, d’un tisseur de liens, d’un catalyseur de transformations. Elle est peuplée de moments où je participe à créer des espaces d’écoute, d’échanges sincères, et de résilience collective. Elle est marquée par une quête constante de sens et une curiosité insatiable pour découvrir ce qui relie les êtres humains les uns aux autres, mais aussi à leur environnement et à ce qui les transcende.

Je veux faire partie d’une histoire qui célèbre la dignité humaine, qui valorise l’authenticité et qui laisse une empreinte positive dans la vie des autres. Cette histoire n’a pas besoin d’être grandiose, mais elle doit être vraie, ancrée, et vibrante.

jeudi 12 décembre 2024

Article : Le Centre de ressources Connexions - programme d'accompagnement




Le rôle de proche aidant est à la fois indispensable et méconnu, souvent accompagné de défis invisibles qui pèsent sur le quotidien de celles et ceux qui prennent soin de leurs proches. Cette réalité, bien que peu visible, reflète des besoins criants en soutien et en reconnaissance.

L'APPUI et La Presse

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mercredi 11 décembre 2024

Réflexion matinale : Sans enfants, une famille immense


 Ce matin, en feuilletant les pages de mon journal, une pensée douce m’a traversé l’esprit : "Sans enfants, j'ai pourtant une famille immense." Une famille faite de visages, de récits, d’âmes croisées sur le chemin. Une famille que je n’ai pas engendrée, mais que la vie a placée sur ma route pour un instant ou pour une durée.

Je n’ai pas d’enfants biologiques. Ce n’est ni un regret, ni un choix délibéré, mais une évidence que la vie m’a offerte. Car, dans ce vide apparent, s’est déployée une autre manière de transmettre : celle de la relation, de l’accompagnement, et de la présence. Chaque cercle de pardon, chaque atelier sur le lâcher-prise, chaque conversation sincère a été une semence, plantée dans un terreau parfois fertile, parfois fragile.

Il y a Sophie, qui a retrouvé la paix avec sa sœur après une décennie de silence. François, qui a quitté une carrière qui le vidait de son énergie pour devenir éducateur, illuminant la vie des autres. Sarah, qui a osé écrire sur la résilience après avoir exploré ses propres vulnérabilités. À travers eux, et tant d’autres, je vois une lignée invisible, un héritage vivant.

Être un parent spirituel, c’est aimer sans posséder, accompagner sans diriger, offrir sans attendre. C’est accepter que les fruits de ce que l’on sème ne nous appartiennent pas. Et pourtant, quel privilège de voir ces graines germer, de sentir leur parfum dans le monde, et de savoir qu’elles voyageront bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer.

Je referme mon journal avec une gratitude immense. Si le cœur est un jardin, alors le mien est riche de cette famille immense. Une famille que je ne vois pas toujours, mais que je ressens profondément.

Que cette journée soit pour chacun une occasion d’ouvrir son cœur et de semer à son tour. Les plus belles récoltes sont souvent celles que nous ne prévoyons pas.

mardi 10 décembre 2024

Réflexion matinale : La reliance, un souffle pour l'âme et la communauté


Ce matin, en contemplant les liens invisibles qui tissent nos vies, je suis frappé par l'importance de la reliance. Reliance à soi, reliance à l'autre, reliance au monde. À une époque où tout semble aller trop vite, où l'accélération nous pousse parfois à oublier ce qui est essentiel, la reliance se présente comme une ancre, une invitation à ralentir et à ressentir.

Reliance, c’est ce fil subtil qui nous relie à nos origines, à notre humanité commune, mais aussi à quelque chose de plus grand que nous. Un horizon de sens qui dépasse nos individualités. Comme le rappelle Michel Maxime Egger, la reliance nous appelle à nous reconnecter aux dimensions profondes de la vie : à la nature qui nous nourrit, aux autres qui nous élèvent, et à nous-mêmes, dans ce que nous avons de plus authentique.

Dans ma pratique d'accompagnement, je perçois la reliance comme une dynamique essentielle. Elle nourrit le lien avec les proches aidants, entre eux et avec leurs propres histoires. Elle ouvre des espaces où chaque individu peut se sentir vu, entendu, et accueilli, au-delà des mots échangés. Elle devient une force transformatrice, un rappel que nous ne sommes jamais seuls dans nos quêtes, nos douleurs ou nos joies.

Mais la reliance est aussi un choix. Elle exige une intention, une posture d’ouverture et d’humilité. Elle nous demande de poser un regard attentif, d’accueillir la vulnérabilité, et d’oser être présent à l’autre sans détour ni masque.

Ce matin, je nous invite à nous poser une question : à quoi suis-je relié aujourd’hui ? Et, surtout, comment puis-je nourrir ces liens pour qu’ils grandissent en force et en profondeur ?

Car, dans un monde qui nous pousse parfois à nous déconnecter, la reliance est un acte de résistance douce. Elle est un souffle, un fil, un pont vers un vivre ensemble plus humain, plus aligné, plus vibrant.

Que votre journée soit éclairée par ces fils invisibles, mais si puissants, qui nous relient les uns aux autres. 

lundi 9 décembre 2024

Rappel : Les Toltèques démêlent les nœuds des Fêtes – Ce mercredi sur Zoom !

 

Un petit rappel pour notre rencontre spéciale autour du Jeu des Accords Toltèques, qui aura lieu :


Ce mercredi
De 19 h à 21 h
En mode Zoom (le lien vous a été envoyé par courriel – pensez à vérifier vos messages).

 

Au programme :

 

Explorer ensemble les cinq accords toltèques pour aborder les défis relationnels des Fêtes avec sérénité et bienveillance.

 

Découvrir des clés pratiques pour dénouer tensions et imprévus dans un esprit léger.

Partager des rires et des moments de complicité pour préparer des retrouvailles familiales plus authentiques et harmonieuses.

Nous avons hâte de vous retrouver pour ce moment interactif et chaleureux !

 

Venez avec votre bonne humeur, une tasse de thé ou de chocolat chaud, et votre curiosité pour explorer ces précieux accords ensemble.

 

À très bientôt,

Marquis

Réflexion matinale : L’ombre et la lumière des héritages

Ce matin, je prends un instant pour réfléchir avec vous à quelque chose de profondément humain et universel : la transmission de ce que nous portons, de ce que nous sommes.

Chaque génération, parfois sans s’en rendre compte, fait des choix. Elle décide de ce qu’elle veut illuminer et transmettre : des valeurs, des savoirs, des récits précieux. Mais elle décide aussi, consciemment ou non, de ce qu’elle laisse dans l’ombre, de ce qu’elle met de côté ou omet. Ces choix façonnent ce que nous devenons, individuellement et collectivement.

Ces pensées me ramènent à une question toute simple mais essentielle : qu’avons-nous choisi, chacun de nous, de transmettre autour de nous? Et qu’avons-nous laissé dans l’ombre? Parfois par oubli, parfois par protection, parfois parce que nous n’avions pas encore trouvé les mots pour en parler.

Mais aujourd’hui, j’ai envie de croire que nous pouvons choisir différemment. Qu’en éclairant ce qui nous tient à cœur, nous participons activement à construire un héritage plus riche, plus humain. Peut-être qu’une petite histoire que vous partagerez aujourd’hui, une valeur que vous mettrez en action ou simplement un moment d’écoute, pourra illuminer le chemin de quelqu’un d’autre.

Alors, je vous pose cette question, comme à moi-même : quelle lumière avez-vous envie d’allumer aujourd’hui? Et pour qui?

Merci de prendre ce moment avec moi, de réfléchir, de partager. Ce sont ces instants qui, je crois, tissent notre humanité commune.

Marquis

dimanche 8 décembre 2024

Les murmures de l’âme en 2024


En cette fin d’année 2024, je m’arrête un instant pour écouter les murmures de mon âme. Chaque rôle que j’ai habité cette année – enseignant, accompagnateur, coordonnateur, chercheur, et tout simplement être humain – m’a offert l’occasion de tisser un fil rouge précieux. Ce fil, fait de résonance et de transformation, traverse chaque rencontre, chaque récit partagé, chaque moment d’écoute attentive, et donne sens à tout ce qui a été vécu.

 Dans mes cours à l’Université Saint-Paul, j’ai senti les étincelles dans les regards de mes étudiants lorsque des idées prenaient vie et se connectaient à leur propre chemin. Enseigner, pour moi, ce n’est pas simplement transmettre un savoir, mais inviter à créer des espaces vivants où chacun peut découvrir et approfondir ce qui résonne en lui. L’intelligence émotionnelle, la dimension spirituelle du leadership, l’écoute et l’accompagnement de groupe ont été les clés pour explorer ensemble des questions essentielles. C’est dans ces moments d’échange que les murmures se transforment en voix, et que les idées prennent chair.

 

En tant que coordonnateur auprès des proches aidants en Outaouais, ces murmures se sont faits plus doux, parfois teintés de fatigue ou d’inquiétude, mais toujours porteurs d’une force silencieuse. J’ai été témoin du courage immense des proches aidants, de leur résilience et de la beauté des liens qui se créent lorsqu’ils trouvent un espace pour se raconter et se sentir compris. Ces moments d’entraide, qu’ils soient lors d’ateliers ou de simples conversations, m’ont rappelé que l’accompagnement est un acte de présence profonde, une manière d’honorer ces murmures en offrant un espace où ils peuvent s’épanouir.

 

Dans ma recherche doctorale, ces murmures ont pris une forme plus vaste, celle des récits invisibles et des tensions qui habitent les pratiques d’accompagnement des proches aidants. J’ai exploré la manière dont les urgences et les émergences, les dimensions systémiques et personnelles, s’entrelacent pour façonner des dynamiques complexes mais profondément humaines. Ces murmures collectifs m’ont guidé vers une quête de dignité et de transformation : comment pouvons-nous, en tant que communauté, créer des espaces d’accompagnement plus alignés, plus humains et plus porteurs de sens ?

 

Et sur le plan personnel, ces murmures ont résonné comme un appel intime et profond à devenir un bon ancêtre. Je découvre que vieillir, loin d’être une fin, est une invitation à écouter ces murmures plus attentivement, à les transformer en sagesse et en transmission consciente. Être un bon ancêtre, c’est pour moi semer des graines d’espoir et de résonance pour ceux qui suivront, tout en vivant pleinement chaque instant de cette transition.


En tissant ensemble ces dimensions de ma vie, je comprends que ces murmures de l’âme ne sont pas seulement les miens. Ils appartiennent à tous ceux que j’ai croisés cette année – étudiants, proches aidants, collègues, famille et amis – et à tous les récits que nous avons partagés. Ce fil rouge, tissé de ces voix et de ces silences, est une invitation à habiter le monde avec authenticité, à embrasser la complexité et à ouvrir des espaces où chacun peut grandir et s’épanouir.

 

Alors que 2024 s’achève, je ressens une profonde gratitude pour ces murmures qui m’ont guidé tout au long de l’année. Ils me rappellent que ce fil rouge ne se tisse jamais seul. Il prend vie dans chaque lien, chaque geste, chaque regard.

 

En regardant vers 2025, une question douce m’accompagne : Quels nouveaux murmures écouterons-nous ensemble ? Quelles histoires et quelles résonances enrichiront encore ce chemin collectif ?

 

Avec toute ma gratitude et mon affection,

Marquis Bureau

samedi 7 décembre 2024

Le feu qui éclaire et se propage : une lettre à un(e) mentoré(e)

Cher(e) mentoré (e),

Je me souviens des débuts de mon parcours d’enseignant, où une question résonnait en moi presque chaque jour : "Moi, j’enseigne, mais eux, apprennent-ils ?" Cette interrogation guidait chacun de mes cours, chacune de mes interactions. J’étais animé par une quête sincère : m’assurer que mon travail portait ses fruits. Je scrutais les réactions de mes élèves, cherchant à comprendre si mes paroles, mes méthodes, avaient trouvé un écho en eux. Cette question m’a poussé à grandir, à perfectionner mes approches, mais elle portait aussi un poids : celui de croire que tout reposait sur moi, sur ma capacité à transmettre.

Avec le temps, une autre question a émergé, tout aussi fondamentale, mais plus apaisante et riche de sens : "Que me reste-t-il à enseigner ?" Cette réflexion m’a permis de voir l’enseignement sous un autre jour. Ce n’est plus seulement une question de contenu ou de méthode, mais de posture. Elle m’a invité à accepter que ce que je sème aujourd’hui pourra peut-être éclore bien plus tard, dans des contextes que je ne verrai pas. Enseigner, ce n’est pas remplir des vases, mais allumer des flammes, et parfois, ces flammes prennent vie bien après que nous avons quitté la pièce. Cette question m’a appris à valoriser l’accompagnement, la création d’espaces où les autres peuvent découvrir, explorer et tisser leurs propres récits.

Aujourd’hui, à ton tour, je sais que tu es peut-être habité(e) par cette première question : "Moi, j’enseigne, mais eux, apprennent-ils ?" Elle est naturelle et nécessaire, car elle te pousse à te surpasser. Mais je t’invite à faire une place à la seconde question : "Que me reste-t-il à enseigner ?" Ensemble, ces deux interrogations forment un équilibre précieux. L’une t’encourage à donner avec rigueur et passion, tandis que l’autre te guide vers l’essentiel : ce que tu inspires, ce que tu éveilles chez les autres. Et souviens-toi, l’enseignement est un acte de foi. Une foi en la capacité des autres à trouver leur lumière, même si tu ne peux toujours en être témoin. Alors, avance avec confiance, car en éclairant le chemin des autres, tu continues de nourrir le tien.

Avec toute mon admiration,

Marquis

Que me reste-t-il à enseigner ?

 

L’enseignement a toujours été une quête pour moi, un chemin fait de découvertes et de transformations. Depuis mes débuts modestes dans le sous-sol de ma maison familiale à Hanmer, jusqu’à mon rôle actuel à l’Université Saint-Paul à Ottawa, cette vocation a évolué en profondeur. Chaque étape de mon parcours, qu’elle soit locale ou internationale, m’a poussé à reconsidérer non seulement ce que j’enseigne, mais pourquoi et comment je le fais. Aujourd’hui, cette réflexion m’amène à poser une question fondamentale : que me reste-t-il à enseigner ?

Mes premiers pas dans l’enseignement ont eu lieu dans un cadre simple, mais riche de sens. Le sous-sol de ma maison à Hanmer, où j’improvisais des leçons pour mes proches, est devenu le symbole de mes débuts. À l’école Notre-Dame et à l’école secondaire Hanmer, j’ai découvert une passion pour l’apprentissage et une joie sincère à voir des idées se transformer en compréhensions nouvelles. Ces expériences ont marqué les fondations de mon engagement éducatif : un enseignement centré sur la curiosité, les relations et les petites victoires quotidiennes.

À Barrie, où j’ai commencé ma carrière dans l’enseignement supérieur, cette passion a pris une autre dimension. J’ai eu l’opportunité de participer à la création des collèges francophones en Ontario et de co-créer, avec une équipe extraordinaire, le Collège des Grands Lacs dans la région du centre et sud-ouest de l’Ontario. Ces expériences ont renforcé ma conviction que l’éducation peut être un levier puissant de transformation sociale. Par ailleurs, mon parcours m’a permis d’explorer l’éducation dans toutes les provinces et territoires du Canada et bien au-delà, m’offrant des expériences profondes au Liban, en Tunisie, aux Maldives et au Mexique. À chaque étape, j’ai appris que l’enseignement transcende les lieux : il s’agit d’un dialogue humain, un échange d’idées qui va au-delà des différences culturelles.

Aujourd’hui, à l’Université Saint-Paul, je me rends compte que l’enseignement ne se résume pas à transmettre des connaissances. Il s’agit d’ouvrir des espaces vivants où mes étudiantes et étudiants peuvent se découvrir eux-mêmes, tisser leurs propres récits et participer à des transformations collectives. Ce que je leur propose, ce n’est pas seulement un contenu à apprendre, mais un cadre pour habiter les tensions, explorer la complexité et imaginer de nouvelles possibilités. Ce n’est pas tant ce qu’il me reste à enseigner qui m’importe, mais plutôt comment je peux les accompagner dans ce voyage.

Je vois l’enseignement comme une danse entre savoir et découverte, une rencontre entre les cœurs et les esprits. Ce qu’il me reste à enseigner n’est pas une accumulation de contenus, mais une ouverture à la transformation partagée. Enseigner, c’est tisser ensemble des liens de sens, cultiver la curiosité, et accompagner les autres à naviguer la complexité avec courage et créativité. Ce voyage, que je partage avec mes étudiantes et étudiants, n’a pas de fin, car il s’enrichit à chaque étape, à chaque question, et à chaque émerveillement. C’est ainsi que je choisis d’avancer, dans l’humble certitude que l’enseignement est avant tout une aventure humaine en constante évolution.