Ce matin, en buvant mon café, une phrase simple m’est revenue : tu fais dialoguer l’intériorité et le social. C’est ta signature.
Je l’ai laissée résonner. Elle disait quelque chose de vrai.
Depuis longtemps, je vois que l’être humain ne vit jamais seulement “à l’intérieur” de lui-même, ni seulement “dans le monde”. Nous portons tous un espace intérieur, fait d’émotions, de doutes, de rêves et de blessures. Et en même temps, nous vivons dans un contexte qui nous influence : la famille, la communauté, les institutions, la ville ou le village où nous habitons.
Souvent, on pense que nos difficultés viennent uniquement de nos émotions ou uniquement de notre environnement. Mais la vérité est plus simple et plus profonde : les deux sont liés. Notre monde intérieur et notre monde extérieur se parlent sans arrêt, même si nous n’en sommes pas toujours conscients.
Quand j’accompagne quelqu’un, je vois bien ce dialogue invisible. La personne me parle de fatigue, d’inquiétude, de manque d’amour, et je sens le poids de ce qu’elle porte en elle. Mais je vois aussi tout ce qui vient du dehors : les responsabilités familiales, le manque de ressources, la distance entre les villages, les systèmes qui tardent à répondre. Ce que la personne vit en elle est toujours lié à ce qu’elle vit autour d’elle.
Ce lien est essentiel à comprendre. La souffrance n’est jamais uniquement intérieure. Et le changement social ne vient pas seulement de nouvelles politiques. Les deux grandissent ensemble. Quand une personne retrouve un peu de paix, son milieu change aussi. Et quand un milieu devient plus soutenant, le cœur peut respirer davantage.
Je pense que c’est cela, ma manière d’être au monde : créer des espaces où les gens n’ont pas à choisir entre leur cœur et leur communauté. Des espaces où on peut parler de ce qui se passe en nous, tout en voyant comment cela est relié à ce qui se passe autour de nous. Des espaces où l’humain respire tout entier.
Ce matin, je me sens reconnaissant d’avoir compris cela. Et j’ai envie de continuer à travailler là où l’intérieur rencontre le monde. C’est souvent à cet endroit que quelque chose de vrai peut commencer à se transformer.
Si tu veux une version encore plus courte, ou un visuel qui accompagne cette chronique, je peux te l’offrir.

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