Dans notre culture occidentale, nous trouvons normal que notre relation au monde s’établisse selon les critères de possession et de propriété. L’homme idéal, dans la mentalité actuelle, et celui qui produit et consomme. Dans ce type de culture, nous nous définissions uniquement à partir de ce que nous avons : « Je possède donc je suis »; ou encore : « Je suis ce que je possède. » L’ensemble de nos propriétés (choses et personnes) constitue notre identité propre. Quand nous raisonnons ainsi, le but de la vie ne peut être que celui d’accumuler et d’économiser. Nous visons constamment en dehors de nous-mêmes, c’est-à-dire dans l’action, dans ce que nous nous approprions.
La course effrénée vers la performance et le succès fait oublier l’essentiel, nous vide de notre substance. Trop pressés, trop fatigués, nous ne voyons plus où se trouve la vraie richesse, alors qu’elle est à l’intérieur de nous, dans le regard contemplatif porté vers l’univers. La véritable culture réside dans l’ouverture au monde, plutôt que dans la fermeture sur soi et ses possessions. Et cette ouverture ne va pas sans un certain détachement.
Source : Jean-Paul Simard
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