Souvent, lorsqu’on me propose deux choix, j’ai cette impression subtile qu’aucun des deux ne me ressemble vraiment.
J’ai appris à reconnaître ce moment de tension intérieure où l’on me presse de décider rapidement, de trancher, de me positionner. Et dans ce silence, quelque chose en moi résiste non pas par peur, mais par fidélité à ce qui n’est pas encore tout à fait clair. À ce qui cherche à émerger autrement.
La troisième option, c’est celle qui ne s’impose pas, mais qui émerge.
C’est un sentier discret, un pressentiment doux.
Parfois, c’est un “je ne sais pas encore”, ou un “laissons cela mûrir”.
Ce n’est ni un compromis, ni un refus, c’est une manière de demeurer fidèle à mon propre rythme, à mon intégrité intérieure.
Choisir la troisième voie, pour moi, c’est refuser de me laisser entraîner par l’urgence ou l’habitude.
C’est faire de la place pour l’inattendu, l’essentiel, ce qui résonne profondément même si cela déroute.
C’est honorer la complexité du vivant en moi, et accueillir la réponse qui surgit de l’écoute patiente.
Je ne cherche pas à compliquer les choses.
Je cherche simplement à ne pas me perdre dans des choix trop étroits pour contenir ce que je deviens.