Hier soir, en relisant les mois qui viennent de passer, j'ai senti quelque chose se déposer en moi, comme si 2025 m’avait doucement reconduit vers un espace intérieur que j’avais longtemps frôlé sans tout à fait l’habiter. Cette année aura été faite d’élans, de résistances, de passages parfois exigeants, parfois lumineux. J'ai l’impression d’avoir avancé sur plusieurs chemins simultanément, mais tous, au fond, convergeaient vers la même vérité en train d’émerger.
Je comprends maintenant ce que je pressentais depuis longtemps sans réussir à le nommer. Je ne suis pas un transmetteur de méthodes ou un vendeur de solutions. J’accompagne à partir d’une présence intérieure, stable et ouverte, qui crée un espace où les autres peuvent respirer, se retrouver, se dire. Cette prise de conscience s’est imposée progressivement, au détour de mes cours, dans mes rencontres avec les proches aidants, dans mes engagements au Centre sur le vieillissement, la communauté et l’épanouissement humain, et dans le travail silencieux de ma thèse. Comme si toutes les pièces de mon parcours, éclatées à travers le temps, se rassemblaient enfin.
Je sens que 2025 a été une année charnière. Elle m’a appris à renoncer à ce qui n’était plus nécessaire, à reconnaître mes zones de tension, à accueillir le réel plutôt qu’à le survoler. Elle m’a appris à faire confiance à ce qui se tisse discrètement sous la surface. Elle m’a aussi rappelé que l’accompagnement n’est jamais un geste de maîtrise, mais un geste de présence. Et que lorsque je demeure dans cet espace, les groupes, les personnes, les systèmes trouvent eux-mêmes la voie de leur transformation.
En me tournant vers 2026, je sens monter une intention claire. Je veux unifier ce que je porte depuis longtemps : ma posture d’accompagnant, mon travail de professeur, ma recherche doctorale, mes engagements communautaires. Je veux que l’Accompagnement Écosystémique Intégratif soit davantage qu’un cadre théorique. Je veux en faire le souffle qui traverse mes cours, mes ateliers, mes interventions. Et je veux contribuer pleinement au Centre sur le vieillissement, la communauté et l’épanouissement humain, parce que je sens que ce lieu peut devenir un véritable espace de résonance pour la région, un endroit où l’on pense le vieillissement autrement, avec humanité, lien et dignité.
J’entre dans cette nouvelle année avec le désir d’accompagner à partir d’un climat intérieur de justesse et de calme. D’offrir ma présence aux équipes, aux organisations, aux communautés, comme un point d’ancrage et de clarté. Et de continuer à écrire, à transmettre, à enseigner, non pas pour remplir des cadres, mais pour honorer ce mouvement vivant qui m’habite.
2025 m’a appris à me tenir là où je suis vraiment.
2026 sera l’année où j’oserai marcher à partir de cet espace.

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