samedi 30 novembre 2024

Un dialogue imaginaire entre Alain Deneault et Marquis Bureau

 

Médiocratie et enseignement transformateur

 Imaginez une rencontre fictive entre Alain Deneault, philosophe et critique de la médiocratie, et Marquis Bureau, enseignant engagé dans une pédagogie interdisciplinaire et expérientielle. Dans cet échange imaginaire, ils confrontent leurs idées sur l’éducation, le leadership et la quête de sens à une époque où les systèmes éducatifs et sociaux semblent souvent dominés par la conformité et la superficialité. Ce dialogue explore comment une vision alternative peut offrir un antidote à la standardisation déshumanisante de la médiocratie.

 

Alain Deneault :
La médiocratie, c’est le triomphe du moyen. Elle valorise la conformité, la standardisation, et une obsession pour l’efficience. Les institutions, qu’elles soient éducatives, politiques ou économiques, deviennent des machines à produire des résultats quantifiables, en marginalisant tout ce qui dépasse les cadres établis. Les idées innovantes, la profondeur des réflexions et la singularité des parcours individuels sont souvent perçues comme des perturbations. On n’attend pas des individus qu’ils transforment le système, mais qu’ils s’y insèrent docilement.

 

Marquis Bureau :
C’est exactement ce contre quoi je travaille dans mon enseignement. Mon approche repose sur l’interdisciplinarité et l’expérientiel. J’encourage mes étudiants à explorer les dimensions profondes de l’être humain, à se poser des questions essentielles sur le sens de leurs actions et à devenir des acteurs conscients et engagés. Là où la médiocratie réduit les individus à des fonctions, je cherche à révéler leur humanité et leur potentiel transformateur.

 

Alain Deneault :
Mais la médiocratie ne tolère pas les écarts. Elle privilégie des méthodes pédagogiques standardisées où les cours sont conçus pour produire des compétences fonctionnelles et mesurables. La réflexion critique et l’autonomie sont souvent perçues comme des menaces à l’ordre établi.

 

Marquis Bureau :
C’est là que j’interviens différemment. Chaque cours que je donne est conçu comme un espace vivant. Je cherche à tisser des liens significatifs entre spiritualité, humanité et leadership communautaire. Par exemple, je mets l’accent sur l’écoute active, non seulement comme une compétence, mais comme une pratique essentielle pour comprendre l’autre et soi-même. Dans un tel environnement, les étudiants développent non seulement des compétences, mais aussi leur capacité à réfléchir avec discernement et à engager des actions significatives dans leur communauté.

 

Alain Deneault :
Et que dire du leadership ? Dans une médiocratie, il est réduit à un rôle administratif. On valorise ceux qui maintiennent le statu quo et qui appliquent les règles, pas ceux qui remettent en question les structures ou inspirent un véritable changement.

 

Marquis Bureau :
Pour moi, le leadership est tout autre chose. J’enseigne le leadership transformatif communautaire, qui vise à mobiliser les ressources humaines et collectives pour créer un impact durable. Par exemple, dans mon travail auprès des proches aidants, je crée des espaces de résonance où ils peuvent retrouver dignité et résilience. C’est un leadership qui ne se contente pas de gérer, mais qui inspire et soutient une transformation profonde, alignée avec les besoins humains réels.

 

Alain Deneault :
La spiritualité, elle aussi, est souvent exclue des structures médiocratiques. Ces systèmes privilégient une logique utilitaire et considèrent la quête de sens comme superflue.

 

Marquis Bureau :
C’est une erreur fondamentale. La spiritualité est un pilier central de ma pratique. J’intègre des perspectives ancestrales et modernes, comme l’approche de la double vision (Two-Eyed Seeing), qui combine les savoirs autochtones et occidentaux. La spiritualité, c’est reconnaître que nos actions ne sont pas seulement techniques ou rationnelles, mais qu’elles s’inscrivent dans une quête de sens et de connexion.

 

Alain Deneault :
Je vois en vous une résistance active à cette médiocratie que je critique. Vous proposez un modèle où l’humain est au centre, et non la conformité aux systèmes.

 

Marquis Bureau :
C’est exactement mon intention. Par mon enseignement et mon accompagnement, je cherche à humaniser l’apprentissage, à enrichir les relations et à inspirer des transformations durables. Dans un monde souvent dominé par la standardisation et la superficialité, je crois qu’il est essentiel de réaffirmer la richesse et la complexité de l’expérience humaine.

 

Observation de Marquis Bureau :
Les idées d’Alain Deneault résonnent profondément avec ma pratique. Elles mettent en lumière ce contre quoi je lutte chaque jour : la tentation de réduire l’éducation et l’accompagnement à des processus mécaniques, déconnectés des réalités humaines. Je crois que c’est dans la profondeur des relations, la quête de sens et la valorisation de la singularité de chaque individu que réside notre capacité collective à transcender la médiocratie. Nous avons tous le pouvoir de créer des espaces où l’humain, dans toute sa complexité et sa beauté, peut véritablement s’épanouir.




jeudi 28 novembre 2024

Mot de gratitude


Chères participantes, chers participants,

 

Je tiens à vous exprimer ma profonde gratitude pour votre accueil chaleureux et votre engagement lors de la conférence sur l’écoute empathique et la création d’espaces de résonance ce matin, à l’Université Antonine.

 

Votre ouverture, vos réflexions et vos questions pertinentes ont enrichi notre échange et ont témoigné d’une véritable volonté de cultiver des relations humaines authentiques et transformatrices. J’ai été touché par la profondeur de vos partages et par la qualité de votre écoute, qui ont rendu cet espace si vivant et inspirant.

 

Ensemble, nous avons exploré des concepts essentiels qui, je l’espère, résonneront dans vos pratiques personnelles et professionnelles. Vous portez chacun et chacune une richesse unique qui contribue à créer ces espaces de résonance où les connexions humaines prennent tout leur sens.

 

Merci pour cette belle expérience de partage et de co-apprentissage. Je repars nourri de nos échanges et inspiré par votre engagement.

 

Avec toute ma gratitude,

Marquis Bureau

L’Apprentis-sage, un arbre qui pousse

 

Cher étudiant, chère étudiante,

Alors que la session touche à sa fin, j’aimerais te laisser avec une réflexion qui me tient à cœur et qui, je l’espère, t’accompagnera bien au-delà de ce cours.

Pendant ces semaines, tu as appris des concepts, exploré des idées et affronté des défis. Peut-être as-tu parfois douté, peut-être t’es-tu surpris.e par tes propres capacités. Mais ce que je veux te rappeler aujourd’hui, c’est que l’essentiel de ton parcours ne se mesure pas seulement en notes ou en diplômes.

L’essentiel, c’est ce que tu fais avec tout ce que tu as appris. Ce que je vois en toi, c’est un diplôme vivant. Pas un certificat accroché au mur, mais une manière d’être, une posture qui s’exprime dans tes actions, tes choix, et dans les relations que tu bâtis. Ce diplôme vivant, c’est la preuve que tu ne te contentes pas de savoir, mais que tu cherches à comprendre, à grandir et à faire une différence autour de toi.

Il ne s’écrit pas seulement dans les grandes réalisations, mais aussi dans les gestes simples : écouter, accompagner, réfléchir avant d’agir. Ce diplôme se cultive chaque jour, non pas dans la perfection, mais dans l’authenticité et l’effort.

Si ce cours t’a permis de découvrir une ressource, une idée, ou simplement une nouvelle perspective qui nourrit ce diplôme vivant, alors j’en suis profondément heureux.

Je te souhaite de continuer à avancer avec curiosité, courage et bienveillance, de porter tes apprentissages comme une force pour toi-même et pour les autres. Ce que tu as appris ici n’est qu’un début. Ton diplôme vivant se construira tout au long de ta vie, dans les traces que tu laisseras dans le cœur des autres.

Je suis fier de ce que tu as accompli et de ce que tu deviens. Merci de m’avoir permis d’être une petite partie de ce chemin.

Avec toute mon admiration et mes encouragements pour la suite,

Marquis
Université Saint-Paul

mercredi 27 novembre 2024

Réflexion matinale : Écouter au-delà des mots dans une société de l’information


Ce matin, je me questionne sur la nature même de l’écoute et de l’accompagnement dans un monde façonné par la société de l’information. Mes étudiants, nés dans une ère où les interactions numériques prédominent, portent en eux une autre manière de percevoir et de se relier. Ils évoluent dans un flux constant d’informations, où l’immédiateté prime souvent sur la profondeur, et où les relations humaines risquent de devenir fonctionnelles, fragmentées.

 

Face à cela, je ressens l’urgence de recadrer mon cours en écoute et intervention, non pas en rupture avec ce monde numérique, mais en pont entre ces réalités. Je veux leur offrir plus qu’un cadre technique ou des moyens concrets pour interagir : je veux leur transmettre l’importance de l’éthique, de la connexion et de la transformation relationnelle.

 

L’écoute empathique n’est pas qu’une compétence. Elle est une posture, un choix d’être, une invitation à ralentir pour créer un espace où l’autre peut véritablement se sentir entendu. C’est aussi un acte de résistance dans une époque où les relations humaines se voient parfois réduites à des transactions.

 

Créer des espaces de résonance, c’est donner à mes étudiants les clés pour voir au-delà des mots, pour entendre ce qui résonne dans le silence, pour s’ancrer dans l’instant avec une intention profonde. C’est leur apprendre à reconnaître que l’accompagnement bienveillant ne naît pas de la maîtrise de techniques, mais d’une présence sincère, ouverte et alignée.

 

Je réfléchis à la manière dont je peux intégrer leurs réalités numériques à ces pratiques. Comment les aider à naviguer entre l’écran et le cœur ? Comment transformer la saturation d’informations en une opportunité d’écoute véritable ?

 

Ce cours, dans son essence, est une invitation. Une invitation à réapprendre à se relier, à soi, aux autres, et à ce qui nous dépasse. Une invitation à cultiver un accompagnement qui ne cherche pas à résoudre ou à performer, mais à accueillir et à transformer.

 

Ce matin, je me sens guidé par cette conviction : l’éthique, la connexion et la transformation relationnelle ne sont pas de simples objectifs. Ils sont le chemin lui-même, un chemin que je souhaite tracer avec mes étudiants à l'hiver 2025, pas à pas, dans l’écoute et la résonance.

 

Je choisis aujourd’hui d’écouter, non seulement mes étudiants, mais aussi ce qui murmure en moi : un appel à renouveler, à approfondir, et à transmettre avec humilité et gratitude.

mardi 26 novembre 2024

Conférence 2 : Le lâcher-prise : De la peur à la confiance



Organisée par le CISSS de l'Outaouais




Coanimation : Marquis Bureau et Michel Charron

Date : Mercredi 27 novembre 2024
Heure : 18 h 30
Durée : 90 minutes
Lieu : En ligne (via Zoom)

Objectif :

Reconnaître quand le besoin de contrôle devient un obstacle et apprendre à réagir avec plus de confiance et de calme.

Description :
Cette conférence vous propose :
Une réflexion sur les impacts du besoin de contrôle dans votre quotidien.

Des pistes pour réagir de manière plus positive face aux défis.
Une exploration de la communication authentique pour renforcer vos liens.
Une nouvelle perspective : le problème vient de la situation, pas de la personne.

Rejoignez Marquis Bureau et Michel Charron pour une discussion interactive et inspirante qui vous guidera vers plus de sérénité et d’authenticité dans vos relations et votre cheminement personnel.



lundi 25 novembre 2024

Annonce spéciale : Un engagement renouvelé envers l'intégrité spirituelle


Chers collègues,

C’est avec joie et humilité que je vous annonce que je suis désormais membre de l’Association pour l’Intégrité Spirituelle (ASI). Cette organisation s’engage à promouvoir des standards éthiques, la transparence et la responsabilité au sein de la communauté des enseignants, guides et leaders spirituels.

Devenir membre de l’ASI représente pour moi une étape importante dans mon cheminement. Cela reflète mon désir profond de continuer à apprendre, à grandir, et à accompagner avec authenticité et bienveillance. L’ASI ne se positionne pas comme un organisme de jugement, mais plutôt comme une ressource éducative et un soutien professionnel pour tous ceux qui souhaitent servir leurs communautés avec intégrité et respect.

En adhérant au Code d'Éthique et de Bonnes Pratiques de l'ASI, je réaffirme mon engagement à cultiver des relations justes et éclairées avec les personnes et les groupes que j'accompagne. Je suis convaincu que cette démarche enrichira mon approche et renforcera ma capacité à créer des espaces d’échanges profonds et porteurs de sens.

Je remercie chacune et chacun d’entre vous pour la confiance que vous m’accordez dans mon rôle d’accompagnant. Ensemble, continuons à cheminer avec éthique, compassion et ouverture.

Avec gratitude,

Marquis

Tisser des liens, bâtir des ponts : la force des rencontres humaines



Ce matin, je me rends à Bryson, dans le Pontiac pour un Cercle d'écoute avec un groupe de personnes proches aidantes d’aînés. Ces individus, porteurs d’histoires souvent marquées par des défis et des sacrifices, incarnent une force intérieure admirable. Chaque échange avec eux est une opportunité précieuse d’écoute, de partage et d’apprentissage. Dans ce cercle d’humanité, je ressens à quel point la solidarité et la résilience peuvent éclairer les chemins parfois sombres de la proche aidance.

Cette rencontre sera suivie d’une réunion d’équipe chez Connexions pour travailler sur le développement d’un programme de mentorat. Ce projet m’anime profondément, car il représente une chance de multiplier les liens et de soutenir encore davantage ceux qui offrent tant d’eux-mêmes au service de leurs proches. Ensemble, nous cherchons à bâtir un filet de soutien solide, fait de compréhension, de respect et d’espoir.

Comme je le dis souvent : "Chaque rencontre est une invitation à voir la beauté cachée derrière les épreuves et à transformer la vulnérabilité en force partagée." Aujourd’hui, je choisis d’incarner cette vision en écoutant, en collaborant et en honorant la richesse de ces interactions humaines.

vendredi 22 novembre 2024

S’entraider par le récit, une invitation spéciale : Créer de nouvelles traditions pour les Fêtes


 

Le vendredi 29 novembre 2024, de 19 h à 21 h, à l’Espace Dep Sylvestre 

(230, rue Montcalm, Gatineau)


Marquis Bureau et Michel Charron vous invitent à un cercle de partage unique et inspirant :

 


Créer de nouvelles traditions pour les Fêtes.

 

Les Fêtes approchent, et c’est l’occasion rêvée de réfléchir ensemble à des traditions qui résonnent avec nos valeurs et qui répondent à nos besoins d’aujourd’hui. Dans une ambiance conviviale et chaleureuse, nous prendrons le temps de partager, d’écouter et d’imaginer des façons nouvelles de célébrer qui nous ressemblent.

 

Au programme :

• Un accueil pour bien commencer la soirée
• Un moment de partage d’histoires et d’idées inspirantes
• Des discussions enrichissantes pour inventer des traditions porteuses de sens
• De belles surprises pour repartir le cœur léger et plein d’idées

 

Un moment simple et joyeux pour se connecter, échanger et se préparer à des Fêtes qui nous ressemblent vraiment.

 

Nous avons hâte de partager cette soirée avec vous!

 

À bientôt,

Marquis & Michel






jeudi 21 novembre 2024

Entre les récits des autres et notre vérité : Trouver l’équilibre


Dans nos relations humaines, les mots—qu’ils soient critiques ou éloges—peuvent laisser des traces profondes. Ils nous touchent, parfois nous bouleversent, et souvent, nous les laissons définir une part de qui nous sommes. Pourtant, comme le rappelle le 2ᵉ accord toltèque, "Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle", ces paroles sont bien plus le reflet du monde intérieur de ceux qui les prononcent que de notre propre vérité.

Qu’on te blâme ou qu’on te loue, ces mots ne sont que des fragments d’histoires, des récits qui parlent davantage des perceptions des autres que de ton essence véritable. Ces récits, aussi flatteurs ou durs soient-ils, ne te définissent pas. En restant présent à toi-même, ancré dans ta propre lumière, tu peux les accueillir sans les laisser t’emporter. C’est comme observer des nuages passer dans le ciel : ils sont là, mais ils ne changent rien à la profondeur et à la clarté de ton ciel intérieur.

Ne pas prendre les paroles des autres comme des vérités absolues est un acte d’amour envers soi-même. Cela ne signifie pas ignorer ou mépriser ce qui est dit, mais plutôt l’écouter avec curiosité et bienveillance. Ce détachement permet de rester fidèle à qui l’on est, tout en cultivant une compréhension plus profonde des relations humaines. Chaque critique ou compliment devient une invitation à explorer, à apprendre, et non une charge à porter.

Comme j’aime à le dire : « Chaque mot qui t’est adressé reflète une part du monde intérieur de l’autre. Apprendre à écouter sans se perdre, c’est choisir la liberté et l’amour de soi. » Dans cet équilibre, on trouve la possibilité de se relier aux autres avec authenticité, tout en restant enraciné dans sa vérité.

Il y a une liberté immense dans le fait d’accueillir les récits des autres sans les laisser tisser nos contours. C’est un acte de résilience, un chemin vers une vie plus légère et plus connectée, où chaque interaction devient une danse entre curiosité, respect et amour pour soi-même et pour les autres.

lundi 18 novembre 2024

Les Toltèques démêlent les nœuds des Fêtes : une invitation


Il était une fois un mois de décembre où les lumières scintillaient, les chansons résonnaient, et les familles se réunissaient... mais où les cœurs, parfois, se retrouvaient un peu noués face aux défis relationnels des Fêtes. Naviguer les attentes, les conversations délicates, et les imprévus n’est pas toujours simple!
C’est pourquoi je vous invite à une rencontre spéciale autour du Jeu des Accords Toltèques. Un moment précieux pour réfléchir, échanger et se préparer à aborder les retrouvailles familiales avec calme, authenticité et une bonne dose de bienveillance (pour les autres... et pour soi-même)!
Ce que nous ferons : • Explorer les accords toltèques à travers un jeu convivial et inspirant. • Découvrir des clés pour dénouer les tensions et rester serein·e dans le tourbillon des célébrations. • Partager des rires, des idées et des moments de complicité pour aborder les Fêtes avec un esprit léger et ouvert.
Pour choisir le meilleur moment, cliquez sur ce lien Doodle : https://doodle.com/meeting/participate/id/e1Q5QKPe
Une fois la date fixée, je partagerai le lien Zoom pour que nous puissions tous nous retrouver dans cette belle aventure.
J’ai hâte de partager ce moment avec vous et de démêler ensemble ces nœuds relationnels pour faire place à la sérénité et aux sourires!
À bientôt, et en attendant, que décembre vous soit doux et joyeux!

L'importance du miroir de l’autre : Une soirée de connexion à L’ABRI


 Hier soir, dans le secteur Hull de Gatineau, à l’Espace Dep Sylvestre, quelque chose de beau et d’essentiel s’est passé. Dans le cadre d’un partenariat avec le Centre de Ressources Connexions, L’ABRI a ouvert ses portes à des proches aidants d’expression anglaise, leur offrant bien plus qu’un simple lieu de rencontre : un refuge, un espace où la solitude peut se transformer en espoir, où les cœurs peuvent s’alléger sous le poids des défis quotidiens.

 Ce moment était profondément humain. Autour du cercle, les mots partagés n’étaient pas simplement des histoires, mais des ponts tendus entre des expériences uniques et des émotions universelles. Chaque récit, empreint de vulnérabilité, rappelait une vérité que nous oublions parfois : dans le miroir de l’autre, on trouve un reflet apaisant. On réalise qu’on n’est pas seul, que nos luttes ne sont pas isolées.

 

Mais le miroir de l’autre fait encore plus. Il révèle des forces que l’on ne soupçonnait pas avoir en soi. Dans les regards échangés, dans les silences pleins de compassion, j’ai vu naître une résilience collective. Des défis qui semblaient insurmontables sont devenus des sources d’inspiration partagée. Comme je l’ai dit durant la soirée : « Dans le miroir de l’autre, on trouve souvent des réponses qu’on ne savait même pas chercher en soi. »

 

Hier soir, à L’ABRI, des cœurs se sont ouverts et des âmes se sont relevées. Ce filet de solidarité, tissé dans l’écoute et la compréhension, a prouvé que même face à l’incertitude et aux épreuves, nous pouvons avancer ensemble, soutenus par la force des liens humains.

 

Prochaine rencontre
Pour ceux qui ressentent le besoin d’un espace où être écoutés, compris et soutenus, la prochaine rencontre de L’ABRI aura lieu le dimanche 15 décembre 2024, à 17 h 30, toujours à l’Espace Dep Sylvestre. Un léger goûter sera servi, pour que l’atmosphère soit aussi chaleureuse et accueillante que les cœurs qui s’y rassemblent.

 

Vous n’êtes pas seuls, et ensemble, nous pouvons illuminer les chemins les plus sombres.

dimanche 17 novembre 2024

Une réflexion : Quand les certitudes brisent, l’incertitude relie


 « Parler avec seulement des certitudes, c’est confondre la communication avec la relation. » – Marquis Bureau

Cette conviction guide mon approche et reflète profondément ce que je ressens lorsque je suis confronté à des propos empreints de certitudes. Ces moments me bousculent, non pas parce que je suis en désaccord avec ce qui est dit, mais parce que je perçois une fermeture, une rigidité qui étouffe le potentiel d’un échange véritable.

Pour moi, la communication ne se limite pas à transmettre des idées ou à affirmer des vérités. Elle est avant tout une ouverture, un espace où l’on se rencontre, où les doutes et les questionnements trouvent leur place. Lorsque quelqu’un parle avec des certitudes absolues, j’ai l’impression que cet espace se referme. C’est comme si une porte se claquait, empêchant tout dialogue, toute résonance, et réduisant ainsi la richesse de la relation humaine.

J’ai vécu cette semaine une situation qui illustre bien cette distinction entre communication et relation. Lors d’une réunion intersectorielle avec une majorité de personnes formées en travail social, les échanges étaient essentiellement axés sur des faits, des directives et des solutions pratiques à appliquer rapidement. Chaque intervenant semblait s’assurer de « communiquer » efficacement sa position et son expertise, mais il y avait peu d’écoute réelle, peu d’attention aux émotions ou aux dynamiques humaines qui se jouaient. Tout était clair et ordonné, mais quelque chose manquait.

Quelques jours plus tard, dans le monde communautaire de la proche aidance, j’ai participé à un cercle avec des proches aidants. Là, tout était différent. Les participants partageaient leurs expériences avec une authenticité désarmante. Il ne s’agissait pas de trouver des solutions immédiates ou d’atteindre des résultats mesurables, mais de créer un moment où chacun osait se déposer et être vulnérable. Ce n’était pas une communication fonctionnelle, mais une véritable relation qui se construisait, un espace de courage où les mots portaient le poids des vécus et où la résonance prenait vie. Cette expérience m’a rappelé combien le monde communautaire, symbolisé par le cercle, valorise avant tout la relation humaine, là où le travail social institutionnalisé, souvent structuré comme le triangle ou la pyramide, tend à privilégier une communication hiérarchisée et parfois rigide.

Ces contrastes me touchent profondément. Ils éveillent en moi une forme de tristesse, parfois même une douleur subtile. Je ressens cette violence, non pas comme une attaque personnelle, mais comme une rupture de ce lien fragile et précieux qui peut exister entre deux personnes lorsqu’elles osent être vulnérables ensemble. Pourtant, j’essaie d’accueillir ces certitudes avec patience et empathie. Je sais qu’elles sont souvent le reflet d’une peur, d’une blessure ou d’un besoin de contrôle face à l’incertitude.

Ce qui m’aide à naviguer ces situations, c’est mon engagement envers mes valeurs : écouter sans jugement, créer un espace de courage où l’autre peut se déposer pleinement, et cultiver cette présence qui permet de laisser place au doute. Je crois profondément que c’est dans l’incertitude que nous trouvons notre humanité, et c’est dans la relation – bien plus que dans la simple communication – que nous construisons quelque chose de durable, d’authentique et de transformateur.

L'incertitude, un chemin vers l'authenticité et la connexion

 

Comme l’explique Albert Moukheiber, notre cerveau cherche instinctivement des réponses rapides et définitives pour se sentir en sécurité. Mais ce réflexe, aussi naturel soit-il, nous pousse souvent à manquer de nuance et à fermer la porte aux perspectives divergentes. Cette tendance, je l’ai moi-même observée chez les autres et en moi. Elle peut engendrer des malentendus, des tensions, et nous empêcher de créer des liens profonds et authentiques.

Au fil des années, j’ai compris que réhabiliter l’incertitude est essentiel. Pour moi, c’est une manière d’apprendre à mieux vivre ensemble. Dans un monde où la certitude est valorisée et où le doute est parfois perçu comme une faiblesse, j’y vois au contraire une force : celle d’accepter que tout n’est pas figé, que nos croyances peuvent évoluer et que l’autre peut nous enrichir. Mon rôle, que ce soit en tant qu’enseignant ou accompagnateur, est de créer des espaces où l’incertitude est accueillie comme une opportunité de grandir. J’invite mes étudiants, les leaders et les proches aidants que j’accompagne à ne pas fuir l’incertitude, mais à l’embrasser. C’est dans ces moments de vulnérabilité que nous apprenons à remettre en question nos idées reçues, à élargir nos horizons et à mieux comprendre les autres. C’est parfois inconfortable, mais c’est toujours enrichissant.

Je crois profondément que « l’incertitude n’est pas l’ennemi de la vérité, elle en est le chemin. » En acceptant de marcher sur ce chemin, nous nous ouvrons à des relations plus vraies et à des transformations plus durables. Et si, au passage, nous devenons plus humains et plus connectés, alors le pari en vaut la peine. Réhabiliter l’incertitude, c’est choisir de s’écouter et d’écouter l’autre avec humilité et bienveillance. C’est une manière d’avancer ensemble, dans un monde qui a plus que jamais besoin de dialogue, de courage et d’humanité.

samedi 16 novembre 2024

Le pouvoir de répondre avec le coeur

 

Il était une fois un gars qui croyait que bien écouter suffisait. Il pensait que tendre l'oreille, accueillir les mots et les silences des autres, c'était tout ce qu'il fallait pour être présent. Mais parfois, il sentait qu'il manquait quelque chose. Les conversations se terminaient, et pourtant, il restait une sensation d'inachevé, comme si une part essentielle du dialogue n'avait pas eu lieu.

Un jour, en écoutant vraiment, j’ai compris. Écouter, c’est important, mais répondre avec le cœur, c’est essentiel. La réceptivité, c’est ouvrir la porte aux émotions et aux récits des autres. Mais la capacité de répondre, c’est franchir cette porte et dire : « Je te vois, je t’entends, et je suis là avec toi. » Ce jour-là, j’ai réalisé que la magie des relations humaines naît dans cet équilibre fragile entre accueillir et répondre.

Depuis, je n’écoute plus seulement pour entendre. J’écoute pour comprendre, pour être touché, et pour répondre avec une intention sincère. Parce qu’en réalité, ce gars, c’est moi. Et chaque jour, j’apprends encore à transformer chaque écoute en lien, en acte, en geste d’amour ou de soutien.

Et vous, à qui avez-vous répondu aujourd’hui avec le cœur?

La véritable connexion humaine ne naît pas seulement dans l'écoute, mais dans la réponse sincère qui en découle. - Marquis

vendredi 15 novembre 2024

Quitter le silence pour vivre

 


Il y a un endroit dans ma maison où je vais parfois me réfugier : le grenier. Un espace calme, poussiéreux, rempli de vieilles affaires qui n’ont plus vraiment de rôle, mais qui sont là, comme des témoins du passé. C’est rassurant, ce silence. Là-haut, rien ne me presse, rien ne me demande de bouger ou de répondre. Je peux m’y cacher, loin des attentes, loin des regards. Mais chaque fois que je reste trop longtemps, une petite voix en moi s’élève. Elle me rappelle que ce grenier, aussi réconfortant soit-il, est un piège.

En m’isolant ici, je fuis. Je me tiens à l’écart de ce qui fait vibrer la vie. Les défis, les rires partagés, les erreurs qui enseignent, les projets qui donnent un sens à l’existence… Tout cela reste en bas, hors de portée. Et moi, je me laisse happer par l’illusion du confort, par la peur de l’inconnu. Mais à quel prix ? La vie ne m’attendra pas éternellement.

Alors, aujourd’hui, j’ai décidé de descendre. D’ouvrir les fenêtres, de respirer l’air frais, même s’il est imprévisible. De retourner là où les choses se passent, là où je peux créer, échanger, risquer. Oui, ça fait peur. Mais vivre, ce n’est pas rester immobile dans un grenier ; c’est danser avec le chaos, embrasser l’imprévu, prendre le pinceau pour colorer ma propre toile, même si ma main tremble.

En sortant du grenier, je choisis de participer, de contribuer, de m’ouvrir. Parce que là, dans le tumulte et la beauté du monde, il y a un espace pour moi. Et je veux être là, pleinement.

jeudi 14 novembre 2024

Cultiver l’art de l’écoute : le jardinier de la relation

En tant que jardinier de la relation, je vois combien il est essentiel de distinguer mes ressentis des intentions de l’autre pour cultiver des liens authentiques et bienveillants. Mes émotions sont comme des racines profondes, nourries par mon histoire, mes attentes et mes vulnérabilités, tandis que les intentions de l’autre restent souvent mystérieuses, cachées sous la surface. En prenant soin de séparer ce que je ressens de mes interprétations, je me donne la chance de répondre avec empathie, d’éviter les malentendus et de laisser l’espace pour que chaque interaction puisse fleurir. Cette démarche me permet de créer un terrain où mes émotions peuvent être honorées tout en accueillant les perspectives et les intentions de l’autre avec respect.

 

Dans cet art de la culture relationnelle, l’empathie est un outil précieux. Avec l’empathie cognitive, je peux comprendre rationnellement le point de vue de l’autre, comme un jardinier qui observe la terre pour mieux en saisir les besoins. L’empathie émotionnelle, quant à elle, me permet de ressentir ses émotions, comme si je percevais l’énergie de chaque plante dans le jardin. En combinant ces deux formes d’empathie, je vais au-delà de mes croyances et ouvre mon cœur à une écoute véritable, sans jugement. Ainsi, je crée un espace où la bienveillance et la curiosité deviennent le terreau fertile pour des relations profondes, où chacun peut se sentir vu, entendu et pleinement accueilli.

dimanche 10 novembre 2024

L'art de l'accord : Résonner avec l'autre pour une meilleure compréhension.

 


Petit à petit, au fil de mes enseignements sur l'écoute, je commence à comprendre que la sagesse ne réside pas tant dans les réponses que nous donnons, mais dans la manière dont nous accueillons l'autre. L'écoute, dans sa véritable essence, est une invitation à accueillir l’histoire de l’autre, à lui offrir un espace où ses mots, ses émotions et même ses silences peuvent se déployer librement. C’est dans cette réceptivité, cette capacité à être présent sans jugement, que réside le cœur de l'accompagnement.

 

Je me souviens de moments où, en écoutant quelqu’un, je n’étais plus seulement un auditeur, mais un témoin de l’histoire de l’autre. L’espace entre nous devenait alors un lieu sacré, où chaque parole, chaque émotion, avait sa place. Parfois, il suffisait juste d’être là, de rester silencieux, sans chercher à ajouter quoi que ce soit. C’était dans cette absence de hâte, dans cette suspension de mes propres pensées, que la véritable compréhension émergeait.

 

L’écoute devient bien plus qu’un simple échange verbal. Elle devient un acte de présence totale, une ouverture à la complexité de l’humain. L’autre n’est pas seulement celui qui parle, il est celui qui vit, ressent et, à travers ses mots, cherche à se connecter. Chaque mot prononcé porte en lui un monde, une histoire qui n’est pas juste à entendre, mais à ressentir. C’est dans ce ressenti que naît une compréhension profonde, une compréhension humaine. Ce n’est pas simplement saisir le sens des mots, mais appréhender l’essence même de l’expérience de l'autre.

 

Je repense à ces moments où, après une conversation longue et intense, il ne restait plus que le silence. Un silence qui n’était pas vide, mais rempli de tout ce qui avait été partagé, compris, sans même avoir besoin de mots. Cet espace de résonance, de rencontre, devient un terrain fertile pour la confiance et la compassion. C’est là, dans cet espace créé par l’écoute, que nous nous relions vraiment aux autres, non pas par nos paroles, mais par la profondeur de ce qui est compris, même sans être formulé.

 

L’écoute devient ainsi un pont entre les êtres, nous permettant de nous rencontrer au-delà des mots et des émotions. Un pont où la bienveillance, la compréhension et la compassion peuvent croître, nourris par la résonance de ce qui a été dit, simplement, avec le cœur.

vendredi 8 novembre 2024

Message du vendredi de la Semaine nationale de la proche aidance au Québec

Créer un espace de résonance pour accompagner les personnes proches aidantes

 

Devenir un tiers de confiance pour les personnes proches aidantes est bien plus qu’un simple objectif pour Connexions et son Équipe de mieux-être communautaire; c’est une intention profonde et sincère qui guide chacune de nos actions. Au Centre de ressources Connexions, nous savons combien les proches aidants portent souvent seuls le poids de la responsabilité, de l’inquiétude et de l’engagement. En cultivant cette relation de confiance, nous nous engageons à être présents pour eux, à leur offrir un espace où ils peuvent déposer leurs craintes, leurs questionnements et même leur fatigue, en toute sécurité et sans jugement.

 

Notre approche s’inspire de la profonde attention portée à l’importance de la relation dans l’accompagnement : reconnaître la personne proche aidante dans sa singularité, l’accompagner avec une attention sincère et une écoute empathique. Cet engagement va au-delà du soutien ponctuel; il s’agit de créer une relation où le respect et la dignité de chacun sont au cœur des échanges, où chaque geste d’accompagnement est guidé par une véritable empathie et par la conviction que prendre soin de l’autre enrichit la communauté tout entière.

 

En tant que membre de l’Équipe de mieux-être communautaire de Connexions, je souhaite créer cet espace bienveillant et rassurant, où chaque proche aidant se sentira entendu, respecté et soutenu. En devenant ce tiers de confiance, je cherche à être plus qu’une ressource d’information; je veux être un point d’ancrage pour ces personnes, une voix rassurante qui leur rappelle qu’elles ne sont pas seules dans leur parcours.

 

Comme j’aime le dire : « Offrir un espace d’écoute empathique et de résonance, c’est rappeler à chaque proche aidant qu’il a le droit d’être soutenu, de prendre soin de lui-même, et de trouver un équilibre entre donner et recevoir. »

 

Par exemple, lors d’une rencontre avec une proche aidante, je pourrais non seulement lui fournir des informations sur les ressources disponibles, mais aussi prendre le temps de l’écouter, de comprendre son vécu, ses défis quotidiens, et de l’encourager à prendre soin d’elle-même. Cette approche permet d’instaurer un climat de confiance où la proche aidante sait qu’elle peut revenir, poser des questions, partager ses réussites et ses épreuves. Chez Connexions, nous savons que ce lien de confiance, nourri par un engagement authentique envers l’accompagnement et la dignité, est essentiel pour que les proches aidants puissent, à leur tour, poursuivre leur mission d’accompagnement avec un cœur plus léger et le sentiment d’être pleinement épaulés.

jeudi 7 novembre 2024

Un grand merci à l'Université Antonine de Beyrouth!

 


"L'impuissance ? 

Une illusion à déconstruire, car en chacun de nous réside la capacité d'agir et de transformer."

Marquis Bureau


Je souhaite exprimer toute ma gratitude pour l’invitation à animer une session intitulée "L'écoute empathique et la création d’espaces de résonance" le 28 novembre prochain via Teams.

Merci pour la confiance accordée et pour cette chance de partager avec les étudiants et la communauté universitaire des approches et des réflexions autour de l’écoute et de la connexion authentique. C’est un honneur de contribuer au bien-être collectif et de favoriser des liens plus profonds et plus solidaires, en ces temps où l’empathie et la compréhension sont plus essentielles que jamais.

Je tiens également à saluer l'initiative de l'Université Antonine pour cette série de séances axées sur le traumatisme de guerre et la guérison. Dans un contexte où de nombreuses personnes ressentent encore les effets de ces épreuves, ces sessions offrent un espace précieux pour soutenir la résilience et accompagner le chemin de guérison.

Merci à tous pour cet engagement inspirant envers le mieux-être et le soutien de la communauté. J’ai hâte de participer à cette belle initiative le 28 novembre !

À vous qui veillez dans l’ombre

Lettre ouverte aux personnes proches aidantes

En cette Semaine nationale de la proche aidance, je vous écris ces quelques mots comme un hommage, un murmure de reconnaissance pour tout ce que vous êtes et tout ce que vous faites. Vous êtes, chaque jour, des piliers invisibles et pourtant indispensables de notre communauté. Dans l’ombre et dans la discrétion, vous portez une lumière, celle de la tendresse, du courage, et de l’engagement sans faille envers ceux que vous aimez.

Votre présence, votre patience, et votre écoute sont des cadeaux inestimables, des gestes silencieux qui en disent bien plus que les mots. Et pourtant, dans le tourbillon de vos responsabilités, je sais combien il est facile d’oublier de prendre un moment pour vous, de vous accorder cette même douceur que vous offrez si généreusement. Il est si facile de donner, encore et encore, jusqu’à s’oublier soi-même.

Les mots de Don Miguel Ruiz nous rappellent : « Que ta parole soit impeccable. » Que les mots que vous vous murmurez à vous-même soient doux et pleins de bienveillance. Parlez-vous comme vous parleriez à un ami cher. Rappelez-vous que vous aussi méritez cette compassion que vous semez autour de vous. Être proche aidant, c’est aussi s’accueillir soi-même avec tendresse.

Et puis, il y a le pardon. Olivier Clerc nous dit que le pardon est un "cadeau" que l’on s’offre à soi-même. Peut-être, aujourd'hui, vous portez en vous des regrets, des doutes, des peines que vous n’avez jamais osé relâcher. Pardonnez-vous pour ces moments où vous avez eu l’impression de ne pas en faire assez, de ne pas être à la hauteur. Car vous êtes déjà tout ce qu’il faut, dans votre sincérité et votre cœur ouvert. Le pardon est un chemin qui allège, un souffle qui vous ramène à l’essentiel.

Je vous invite, durant cette semaine qui vous est dédiée, à prendre un temps pour vous. Respirez, faites le vide, laissez-vous ressentir l’importance de ce que vous apportez aux autres. C’est par cette lumière intérieure, que vous avez parfois tendance à oublier, que vous pouvez vraiment éclairer ceux qui vous entourent. Soyez doux avec vous-même, car ce soin que vous vous accorderez sera le terreau de votre force et de votre paix.

Vous êtes, pour tant de personnes, un refuge et une source d’apaisement. En prenant soin de votre propre flamme, vous permettez à celle-ci de brûler plus fort, plus longtemps. Vous êtes essentiels. Nous avons besoin de vous, de votre cœur, de votre humanité.

Avec toute ma gratitude et mon respect sincère,

Marquis Bureau

mercredi 6 novembre 2024

Message du mercredi pour la Semaine nationale de la proche aidance

Connexions : Les fils invisibles de votre mieux-être en Outaouais

À toutes les personnes proches aidantes d’ici, vous n’êtes pas seules. Le Centre de ressources Connexions est là pour tisser avec vous les fils d’un mieux-être qui vous soutient dans votre rôle si précieux. Notre équipe vous propose un programme d’accompagnement personnalisé qui s’adapte à vos besoins, pour que vous puissiez trouver l’équilibre et la sérénité dont vous avez besoin. Que ce soit par du soutien thérapeutique, du coaching, du mentorat ou des formations, chaque moment partagé avec nous vous aide à renforcer vos liens avec vous-même et ceux que vous accompagnez.

En rejoignant Connexions, vous devenez membre d’une communauté bienveillante, où l’humain et le bien-être sont au cœur de chaque échange. Comme le dit Marquis Bureau, coordonnateur communautaire chez Connexions : « En tant que personnes proche aidante, vous n’êtes jamais seule. Ensemble, nous tissons des liens qui vous soutiennent, qui vous élèvent et qui vous rappellent la valeur de votre engagement. »

Ensemble, faisons de l’Outaouais un endroit où chaque personne proche aidante se sent vue, soutenue et valorisée.

📞 Pour plus d’informations, contactez-nous au 819-557-0615 ou par courriel à info@centreconnexions.org.

Note : Connexions propose un programme d’accompagnement en français et anglais pour les personnes proches aidantes, desservant Gatineau (secteur d’Aylmer) et la MRC du Pontiac. Ce programme est rendu possible grâce au soutien financier de l'Appui et du CISSS de l'Outaouais. Connexions est un Centre de ressources dédié à la population d’expression de langue anglaise de l'Outaouais.

mardi 5 novembre 2024

Message du mardi pour la Semaine nationale de la proche aidance


 Protéger la dignité et promouvoir le mieux-être


En tant qu’équipe d’accompagnement communautaire chez Connexions, nous nous engageons à transformer nos pratiques en profondeur, en plaçant l’humain au cœur de chaque interaction. Être là pour écouter, comprendre et offrir un soutien authentique qui fait une vraie différence dans la vie des autres est au centre de notre mission.

Protéger la dignité et promouvoir le mieux-être de chaque personne que nous accompagnons est essentiel pour nous. Ensemble, nous travaillons pour offrir à chacun la possibilité d’être vu, entendu et respecté. Grâce à une approche empreinte de compassion, de respect et de solidarité, nous créons des espaces où chaque personne se sent accueillie et soutenue, et où de véritables liens humains peuvent se tisser.

Notre amour pour la communauté et notre souci sincère de l’autre donnent tout leur sens à notre engagement au sein de Connexions.

lundi 4 novembre 2024

La transition silencieuse de l’aidant familial

"Aider un parent, c'est entrer doucement dans un rôle qui, bien souvent, ne dit pas son nom."

 Marquis Bureau

 


Dans ma pratique d’accompagnement des aidants, j’ai observé que soutenir un parent n’arrive pas en un instant; c’est une transition subtile qui prend forme au fil du temps. Elle débute souvent par de petits gestes : un rendez-vous médical pris en urgence, des courses effectuées pour alléger le quotidien, ou quelques factures réglées ici et là. Au début, ces gestes sont ponctuels, motivés par l’affection et l’entraide naturelle. Mais, peu à peu, ils se multiplient, s’intègrent dans le quotidien et deviennent des habitudes. Un aidant m’a confié : "Tout a commencé par des coups de main par-ci, par-là, et avant de m’en rendre compte, je m’occupais de tous les aspects de sa vie quotidienne." Cette transition, discrète mais puissante, transforme l’aidant sans même qu’il en prenne pleinement conscience.

Au fur et à mesure, cette aide devient une véritable responsabilité. L’aidant, maintenant impliqué dans tous les aspects de la vie de son parent, assume un rôle qui le touche profondément, émotionnellement et psychologiquement. Il navigue entre son propre quotidien et celui de son parent, jonglant avec une charge de travail accrue, tout en étant confronté à des émotions de vulnérabilité et d’acceptation. Cette transition, bien qu’exigeante, se fait souvent en silence, sans éclat ni reconnaissance immédiate. Elle révèle pourtant une force et une résilience remarquables, un engagement profond qui se renforce au fil du temps. L’accompagnement d’un parent, c’est aussi redécouvrir des liens familiaux et explorer de nouveaux chemins de bienveillance, de respect et d’amour.

Ainsi, être aidant familial n’est pas simplement un rôle; c’est une transformation silencieuse qui exige une attention bienveillante, un engagement continu, et une humanité renouvelée chaque jour.

dimanche 3 novembre 2024

Atelier : Comment demander, donner et recevoir une aide « aidante » ?


 

Présenté par : Marquis Bureau, professeur à l’Université Saint-Paul et coordonnateur communautaire du mieux-être des personnes proches aidantes au Centre de ressources Connexion, ainsi que Michel Charron, enseignant retraité et passionné de l’accompagnement humain. En collaboration avec le CR3A

Dans cet atelier, nous explorerons ensemble les croyances et suppositions – souvent fondées sur la peur – qui peuvent freiner notre capacité à demander, offrir et accepter une aide réellement aidante. Rejoignez-nous pour un moment d’échanges authentiques et bienveillants, où nous approfondirons :

  • L’aide comme relation humaine fondamentale
  • Les croyances et suppositions autour de l’aide
  • Types d’aide et concept d’aide « aidante »
  • Formuler une demande d’aide efficacement
  • Équilibrer le donner et recevoir

📅 Date : Lundi, 4 novembre 2024
🕒 Heure : 13h30 à 15h30
📍 Lieu : Salle de l’Âge d’Or, 277-B, rue Papineau, Papineauville

Cet atelier s’adresse à toutes les personnes souhaitant cultiver des relations d’entraide authentiques et comprendre l’art subtil de l’aide.

Venez explorer, grandir et créer du lien dans un espace bienveillant et inspirant !

Réflexion matinale sur la flamme de l'amour

     Dans le cœur d'un village vibrant, un artisan du feu se tenait au centre de la place, entouré de villageois attentifs. Avec un regard empreint de sagesse, il partageait sa réflexion sur l'amour. « Mes amis, » commença-t-il, « si l’on ne donne pas de soi à quelque chose que l'on aime, ce n'est pas véritablement de l'amour. »

    Les villageois, captivés par ses mots, écoutaient avec attention. « Donner de soi, c'est investir du temps, des émotions et des efforts dans la relation, » poursuivit-il, sa voix résonnant comme le crépitement d'un feu bien nourri. « C'est allumer la flamme de la connexion et de la compréhension. »

    Il leva les bras, comme pour embrasser la chaleur du feu qui brûlait au centre de la place. « En nourrissant cette passion avec des gestes significatifs et une écoute attentive, nous transformons chaque acte d'amour en une étincelle qui éclaire non seulement notre propre vie, mais aussi celle de ceux que nous chérissons. » Les villageois, touchés par ses paroles, réalisèrent que l'amour, comme le feu, ne pouvait s'épanouir sans soin et dévouement.



"L'amour véritable se nourrit de gestes, d'écoute et d'une chaleur partagée." Marquis