vendredi 15 novembre 2024

Quitter le silence pour vivre

 


Il y a un endroit dans ma maison où je vais parfois me réfugier : le grenier. Un espace calme, poussiéreux, rempli de vieilles affaires qui n’ont plus vraiment de rôle, mais qui sont là, comme des témoins du passé. C’est rassurant, ce silence. Là-haut, rien ne me presse, rien ne me demande de bouger ou de répondre. Je peux m’y cacher, loin des attentes, loin des regards. Mais chaque fois que je reste trop longtemps, une petite voix en moi s’élève. Elle me rappelle que ce grenier, aussi réconfortant soit-il, est un piège.

En m’isolant ici, je fuis. Je me tiens à l’écart de ce qui fait vibrer la vie. Les défis, les rires partagés, les erreurs qui enseignent, les projets qui donnent un sens à l’existence… Tout cela reste en bas, hors de portée. Et moi, je me laisse happer par l’illusion du confort, par la peur de l’inconnu. Mais à quel prix ? La vie ne m’attendra pas éternellement.

Alors, aujourd’hui, j’ai décidé de descendre. D’ouvrir les fenêtres, de respirer l’air frais, même s’il est imprévisible. De retourner là où les choses se passent, là où je peux créer, échanger, risquer. Oui, ça fait peur. Mais vivre, ce n’est pas rester immobile dans un grenier ; c’est danser avec le chaos, embrasser l’imprévu, prendre le pinceau pour colorer ma propre toile, même si ma main tremble.

En sortant du grenier, je choisis de participer, de contribuer, de m’ouvrir. Parce que là, dans le tumulte et la beauté du monde, il y a un espace pour moi. Et je veux être là, pleinement.

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