Dans un monde souvent guidé par l’urgence, la performance et la fragmentation, créer un espace pour le soin est un acte discret de résistance et un profond acte d’espérance.
Le soin n’émerge pas par hasard. Il demande un espace intentionnel, où la présence compte plus que la performance, où l’écoute pèse plus lourd que la persuasion, où l’être est honoré avant le faire.
Créer un espace pour le soin, c’est ralentir suffisamment pour percevoir l’invisible :
les mots tus, les fatigues dissimulées, les élans silencieux.
C’est offrir un terrain où la dignité peut s’épanouir, où les blessures peuvent respirer, où la confiance peut doucement s’enraciner.
Le soin n’est pas un service à rendre ; c’est un champ à cultiver.
Il commence par de petits gestes : une oreille attentive, un regard qui voit au-delà des apparences, un silence qui accueille sans juger.
Dans nos communautés, nos relations et nos propres cœurs, créer un espace pour le soin, c’est créer un espace pour la vie elle-même dans toute sa vulnérabilité, sa résilience et sa sacralité.
Puissions-nous être artisans de tels espaces.
Puissions-nous nous souvenir que soigner, ce n’est pas réparer, mais accompagner.
Et que parfois, offrir un véritable espace de soin est le plus grand cadeau que nous puissions faire aux autres et au monde.
Marquis, artisan du lien communautaire
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