Il y a des événements que je ne pourrai jamais effacer.
Des mots entendus trop tôt, des silences trop longs, des absences qui ont laissé leur empreinte. Des histoires qui m’ont traversé sans que j’aie pu en choisir le scénario.
Mais même si je ne peux pas changer ce qui s’est passé,
je peux encore choisir comment je le raconte,
et surtout, d’où je le raconte.
Je peux quitter le lieu blessé d’où ma parole se répétait.
Je peux revisiter le passé avec un regard plus large,
un regard forgé par le temps, par les passages, par la croissance.
Je peux dire autrement.
Non pour nier, mais pour réinscrire ce vécu dans une trame plus vaste, plus libre.
Et parfois, cela suffit.
Pour cesser d’être prisonnier d’un récit subi,
et devenir auteur de ma propre traversée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire