Le Vendredi saint me plonge dans un silence habité, un de ces silences qui ne cherchent ni à comprendre ni à expliquer, mais à traverser avec lenteur ce qui ne peut être évité. Ce n’est pas un jour de réponse, c’est un jour de dépouillement.
Ce jour-là, il n’y a ni miracle ni victoire, seulement l'abandon lucide d’un homme qui aime jusqu’au bout, sans promesse de retour. C’est peut-être là que commence la vraie foi : non pas celle qui affirme, mais celle qui consent à ne pas fuir la nuit. Le Vendredi saint me rappelle ces passages intérieurs que nul ne peut vivre à ma place, ces lieux où je dois rester fidèle à ce qui m’habite, même quand tout semble s’effondrer. Et c’est dans cette obscurité traversée, non dans son évitement, que naît la possibilité d’un souffle nouveau, non pas une résurrection qui efface la croix, mais une lumière qui s’ouvre précisément parce qu’on n’a pas trahi la nuit.
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