lundi 6 octobre 2008

La civilisation : une maladie curable par l'éducation


Si nous voulons que l’éducation fonde notre croissance personnelle, elle doit alors nous mener vers la connaissance de notre monde intérieur : il s’agit d’une éducation du cœur. A la connaissance du monde extérieur doit s’ajouter la connaissance de nous-mêmes et du monde intérieur. Notre système éducatif doit changer. Les professeurs devraient être capables de transmettre la capacité de se guérir et de créer des liens donnant un sens à la vie. Ces deux aspects sont aujourd’hui tabous dans l’éducation.
Nous avons besoin d’une sorte de transfert de technologies du domaine thérapeutique et spirituel vers le monde de l’éducation pour remplacer le système éducatif patriarcal par une éducation qui envisage l´être humain comme une unité globale. L’UNESCO a déjà tenté des efforts qui se sont révélés inefficaces. Un tel concept suppose que l’Education Nationale soit prête à délaisser ses tabous à l’encontre des dimensions thérapeutiques et spirituelles de l’éducation. Il serait extrêmement important de montrer aux professeurs les méthodes efficaces pour une éducation basée sur l’expérience qui comprenne la connaissance de soi-même, l’amélioration des relations et l’initiation à une culture spirituelle. Je prétends avoir développé une méthode qui atteint ces buts en peu de temps. Le travail que j’effectue porte le nom de "programme SAT pour le développement personnel et professionnel“ et est connu dans de nombreux pays. Il propose une synthèse de ce que j’ai appris d’Ichazo et de Gurdjeff avec le bouddhisme et la psychothérapie. J’ai fondé un institut non lucratif que j’ai baptisé « SAT », c’est-à-dire « Seekers After Truth » (chercheurs de vérité) pour former des gens. En sanskrit, « SAT » signifie « être » et « vérité ». Ce programme offre un concept global incluant le corps, l’émotion, le mental et la dimension spirituelle. C’est une école où l’on apprend l’amour et la reconnaissance de soi-même. On peut différencier les niveaux - penser, sentir, agir - père, mère, enfant - l’amour qui respecte et apprécie, l’amour compatissant et l’amour instinctif. Mais ce qui compte, c’est le degré d’harmonie entre les trois formes d’amour. Gurdjeff parle de « l’éducation des êtres aux trois aspects » Le facteur harmonisant entre ces trois formes d’amour, entre ces trois cerveaux et la triade intérieure des parties de personnalité est la conscience. J’ai créé l’expression « l’éducation des 3 foyers » par opposition à l’éducation patriarcale. Au centre se trouve non seulement le père intérieur, mais aussi la mère intérieure et l’enfant intérieur. Pour guérir notre famille intérieure dysfonctionnelle, un quatrième facteur est nécessaire jouant quelque peu un rôle de pure neutralité et de conscience autonome éclairant notre inconscient. Cet aspect nous mène vers le nettoyage, la guérison et finalement la sagesse. Il est décrit comme l’esprit ou la conscience véritable, le vrai Moi, l’Etre ou la base de l’Etre. Il est l’essence même de la méditation, la réponse à la question métaphysique fondamentale « Qui suis-je » ? ou « Que suis-je, finalement » ?


Source : La lettre du mieux-être, résumé d'une conférence du docteur Claudio Naranjo, de Karin Reuter et Michel Savage.

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