À l’entrée d’une librairie, un enfant m’a dit bonjour.
Sans hésitation. Sans calcul.
Un simple bonjour, lancé avec la fraîcheur du présent. Puis, un high five, bras tendu vers moi, accompagné du plus beau des sourires.
Il ne me connaissait pas. Je ne le connaissais pas. Et pourtant…
Il m’a reconnu.
Reconnu non pas par un nom, un rôle ou un statut, mais dans ma simple humanité.
Comme si, à ses yeux, j’étais digne d’être salué. Digne d’un geste joyeux. Digne d’une rencontre gratuite.
Dans ce high five, il y avait tout ce que l’on oublie trop souvent :
le jeu, la spontanéité, la confiance immédiate, le lien qui se crée sans méfiance.
Et j’ai pensé : cet enfant m’enseigne la relation avant la parole, la joie avant la prudence, l’élan avant la peur.
Je suis entré dans la librairie différent.
Touché. Rappelé à l’essentiel.
Cet enfant ne faisait pas que me dire bonjour.
Il m’invitait à me souvenir.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire