Avec les années, j’ai appris que le lien humain n’est pas une évidence.
Il est fait de nuances subtiles, de seuils à franchir, de présences à apprivoiser.
Il y a d’abord la rencontre, cette première vibration où l’on croise un regard, une voix, un silence,
et où l’autre apparaît, non comme un rôle ou une fonction,
mais comme une présence vivante, une énigme à accueillir.
Puis vient le rapport, souvent utile, structurant,
mais parfois limité s’il reste à la surface,
s’il ne laisse pas place à l’écoute du cœur.
La relation, elle, va plus loin.
Elle demande de se risquer à être touché, à ne plus simplement interagir,
mais à se rendre disponible à ce qui est vrai en soi et chez l’autre.
C’est dans cet espace que naît la parole qui guérit,
et l’écoute qui ne cherche pas à réparer, mais à comprendre.
Et parfois, dans un groupe, dans une marche partagée, dans un regard silencieux,
un moment de reliance émerge.
Sans mot, sans stratégie.
Un fil invisible relie les êtres présents,
comme si chacun reconnaissait, de manière intime et discrète,
qu’il appartient à quelque chose de plus vaste.
Et si nous écoutons encore plus finement,
il peut y avoir résonance,
cette sensation rare et précieuse où quelque chose vibre au même rythme entre nous.
Une émotion partagée, un souffle commun, un écho du vivant.
La résonance nous touche sans nous envahir.
Elle relie sans dissoudre.
Elle nous rappelle que nous sommes, ensemble, plus que ce que chacun est seul.
C’est dans ces instants que je retrouve la beauté du lien humain.
Ce sont ces nuances, rencontre, rapport, relation, reliance et résonance
qui donnent sens à mon engagement auprès de vous.
Merci d’être là, avec ce que vous êtes.
Merci de faire partie de ce tissage invisible,
où chaque lien compte, chaque parole éclaire, chaque silence soutient,
et chaque résonance nous rapproche de l’essentiel.