Dans le souffle du vent et le doux murmure des vagues, mes ancêtres me parlent.
Je les entends dans les ondulations de l’eau contre les rochers, dans le cri d’un huard qui fend le silence. Ils sont présents dans le mouvement du courant, dans la brume matinale qui danse sur la surface du lac. Ils ont connu ces eaux bien avant moi, pagayé ces rivières, laissé leurs empreintes invisibles sur les rives.
Je ferme les yeux.
J’imagine leurs mains façonnant un canot, leurs pas foulant la mousse détrempée des berges, leurs rires résonnant autour d’un feu. L’eau se souvient. Elle garde en elle les trajets des pêcheurs à l’aube, les canots chargés de fourrures, les mots d’amour chuchotés entre les roseaux. Elle connaît les espoirs, les peines, les promesses confiées à son courant.
Puis j’ouvre les yeux.
Le lac scintille sous la lumière du matin, la rivière suit son cours, immuable et patiente. Et je comprends que je ne suis pas seul.
Je fais partie de cette histoire.
Tant que la rivière coulera, elle continuera de la raconter.
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