Ce matin, je me suis réveillé avec un rêve encore vibrant dans mon esprit. Je me trouvais dans un immense labyrinthe, entouré de voyageurs. Certains étaient concentrés sur une carte détaillée qu’ils tenaient à deux mains, cherchant à suivre un chemin précis. D’autres, plus silencieux, regardaient une petite boussole dans leur paume, s’interrogeant sur la direction qu’elle indiquait. Et moi, j’observais tout cela, essayant de comprendre le lien entre ces deux outils.
Dans mon rêve, la carte représentait la structure et le cadre collectif. Elle était claire, précise, mais parfois rigide. Elle guidait le groupe dans une direction commune, mais ses limites apparaissaient dès que le terrain devenait imprévisible. La boussole, quant à elle, était intime et personnelle. Elle ne donnait pas de chemin, mais pointait une orientation, une sorte de « nord intérieur » propre à chaque voyageur. Là où la carte imposait un plan, la boussole invitait à ressentir et à ajuster.
Mais ce n’est qu’au cœur du labyrinthe que j’ai compris l’essence de mon rêve. Je voyais des voyageurs, perdus ou hésitants, lever les yeux pour chercher des regards. Quand ils se parlaient avec une réelle écoute, quelque chose d’invisible mais puissant se passait : une résonance. Ce n’était ni la carte, ni la boussole qui les guidait, mais cette capacité à se connecter profondément, à entendre non seulement les mots, mais les émotions et les besoins qu’ils portaient. Ensemble, ils trouvaient un équilibre : avancer en groupe tout en respectant chaque voix individuelle.
En me réveillant, ce rêve m’a semblé être une métaphore parfaite pour notre travail dans l’intervention de groupe et l’accompagnement. La carte est essentielle pour donner une direction collective, pour structurer. Mais sans la boussole – cette écoute empathique qui crée la résonance entre nous – nous risquons de perdre le lien humain. C’est cette combinaison des deux qui permet à un groupe de progresser, non pas comme une foule, mais comme une communauté où chacun trouve sa place.
Ce rêve a également renforcé mon enthousiasme pour le cours que j’aurai l’immense plaisir de donner à l’hiver 2025, à l’Université Saint-Paul. Ce cours, intitulé « Intervention de groupe et écoute », explorera précisément ces concepts : comment utiliser la carte pour structurer une intervention, la boussole pour accompagner les individus, et l’écoute empathique pour créer une résonance qui unit et transforme.
Alors, chers futurs étudiants, ce rêve est une invitation. Une invitation à explorer avec moi comment jongler entre la carte et la boussole, entre structure et humanité, entre logique et résonance. Comme je l’ai ressenti au cœur de ce labyrinthe, « Ce n’est ni la carte, ni la boussole qui fait le chemin, mais notre capacité à écouter avec empathie, à ressentir la résonance, et à avancer ensemble. »
Voilà ce que je souhaite partager avec vous. Un art qui, je l’espère, transformera autant votre parcours que celui des groupes et des individus que vous accompagnerez.
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