En cette fin d’année 2024, je m’arrête un instant pour écouter les murmures de mon âme. Chaque rôle que j’ai habité cette année – enseignant, accompagnateur, coordonnateur, chercheur, et tout simplement être humain – m’a offert l’occasion de tisser un fil rouge précieux. Ce fil, fait de résonance et de transformation, traverse chaque rencontre, chaque récit partagé, chaque moment d’écoute attentive, et donne sens à tout ce qui a été vécu.
En tant que coordonnateur auprès des proches aidants en Outaouais, ces murmures se sont faits plus doux, parfois teintés de fatigue ou d’inquiétude, mais toujours porteurs d’une force silencieuse. J’ai été témoin du courage immense des proches aidants, de leur résilience et de la beauté des liens qui se créent lorsqu’ils trouvent un espace pour se raconter et se sentir compris. Ces moments d’entraide, qu’ils soient lors d’ateliers ou de simples conversations, m’ont rappelé que l’accompagnement est un acte de présence profonde, une manière d’honorer ces murmures en offrant un espace où ils peuvent s’épanouir.
Dans ma recherche doctorale, ces murmures ont pris une forme plus vaste, celle des récits invisibles et des tensions qui habitent les pratiques d’accompagnement des proches aidants. J’ai exploré la manière dont les urgences et les émergences, les dimensions systémiques et personnelles, s’entrelacent pour façonner des dynamiques complexes mais profondément humaines. Ces murmures collectifs m’ont guidé vers une quête de dignité et de transformation : comment pouvons-nous, en tant que communauté, créer des espaces d’accompagnement plus alignés, plus humains et plus porteurs de sens ?
Et sur le plan personnel, ces murmures ont résonné comme un appel intime et profond à devenir un bon ancêtre. Je découvre que vieillir, loin d’être une fin, est une invitation à écouter ces murmures plus attentivement, à les transformer en sagesse et en transmission consciente. Être un bon ancêtre, c’est pour moi semer des graines d’espoir et de résonance pour ceux qui suivront, tout en vivant pleinement chaque instant de cette transition.
En tissant ensemble ces dimensions de ma vie, je comprends que ces murmures de l’âme ne sont pas seulement les miens. Ils appartiennent à tous ceux que j’ai croisés cette année – étudiants, proches aidants, collègues, famille et amis – et à tous les récits que nous avons partagés. Ce fil rouge, tissé de ces voix et de ces silences, est une invitation à habiter le monde avec authenticité, à embrasser la complexité et à ouvrir des espaces où chacun peut grandir et s’épanouir.
Alors que 2024 s’achève, je ressens une profonde gratitude pour ces murmures qui m’ont guidé tout au long de l’année. Ils me rappellent que ce fil rouge ne se tisse jamais seul. Il prend vie dans chaque lien, chaque geste, chaque regard.
En regardant vers 2025, une question douce m’accompagne : Quels nouveaux murmures écouterons-nous ensemble ? Quelles histoires et quelles résonances enrichiront encore ce chemin collectif ?
Avec toute ma gratitude et mon affection,
Marquis Bureau
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