vendredi 30 mai 2025

Chère démocratie, fais-moi rêver


Fais-moi rêver d’une table où chacun aurait sa place, non pas par privilège ou par conquête, mais par droit d’être, tout simplement.

Fais-moi rêver d’un lieu où les voix les plus discrètes seraient entendues avant les plus fortes.
Où le pouvoir ne serait pas un sommet à défendre, mais une responsabilité à partager.

Chère démocratie, fais-moi rêver d’assemblées vivantes, où l’on débat sans se déchirer,
où l’on écoute pour comprendre, pas pour répliquer.
Fais-moi rêver de dirigeants qui se souviennent qu’ils sont d’abord au service du vivant,
du fragile, du futur et non de l’instant ou de leur image.

Fais-moi rêver d’une démocratie à hauteur d’enfant,
capable d’imaginer, de jouer, de réinventer le monde sans peur du ridicule.
D’une démocratie enracinée dans le cœur des territoires,
et non seulement dans les mots des technocrates.

Fais-moi rêver d’une démocratie lente parfois, mais juste.
D’une démocratie qui s’agenouille pour soigner,
qui se penche pour écouter,
et qui se lève pour défendre la dignité.

Chère démocratie, fais-moi rêver…
Parce que j’ai besoin, aujourd’hui, plus que jamais,
de croire qu’un autre « nous » est possible.
Un nous qui ne s’impose pas, mais qui s’invente ensemble.

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