Ce matin, je choisis de m’asseoir avec ce qui est là.
Non pour accumuler une pensée de plus, un projet de plus, une intention de plus, mais pour faire de la place.
Je sens que trop souvent, je transporte avec moi des sacs invisibles :
des pensées en surplus, des obligations que je n’ai jamais choisies,
des fidélités anciennes qui n’ont plus d’élan.
Aujourd’hui, je ne cherche pas à tout régler.
Je cherche à désencombrer l’intérieur,
comme on entrouvre une fenêtre pour laisser entrer l’air du matin.
Car pour habiter pleinement, il faut d’abord retirer ce qui obstrue,
laisser partir ce qui n’a plus sa place dans la maison de l’être.
Je ne suis pas ce que je possède.
Je ne suis pas mes courriels en retard.
Je ne suis pas non plus ce que je n’ai pas accompli.
Je suis un lieu habitable.
Et j’ai le droit, chaque jour, de remettre un peu d’ordre doux,
non pour contrôler, mais pour retrouver le centre.
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