Certains mots nous accompagnent longtemps avant de trouver leur juste forme. Pour moi, l’idéal n’est pas une abstraction rangée dans un coin de l’esprit, mais une force vivante qui cherche à s’incarner dans le quotidien, dans la manière d’habiter mes relations, mes engagements et les passages de ma vie.
Mon idéal est celui d’une cohérence vivante : que ce que je crois, ce que je dis et ce que je fais puissent respirer ensemble. J’appelle cela une écologie du lien : la conviction que nos paroles, nos gestes et nos structures de vie doivent s’accorder à nos valeurs profondes, comme les racines, le tronc et les branches d’un arbre participent d’une même unité.
Cet idéal m’invite à cultiver la résonance plutôt que l’aliénation : à percevoir dans chaque rencontre, chaque silence et chaque passage de vie, une possibilité de transformation partagée. Il m’appelle à honorer la dignité en chaque être, à me souvenir que chacun porte une valeur inaliénable, même lorsque la société l’oublie.
L’automne me rappelle cette quête d’alignement. Comme les arbres qui laissent aller leurs feuilles, nous sommes invités à discerner : qu’est-ce qui doit tomber parce qu’il n’est plus en accord avec notre idéal? Qu’est-ce qui mérite d’être gardé parce qu’il nourrit encore notre vie? Quelles graines, déjà présentes, attendent de germer dans une autre saison?
Habiter son idéal, c’est accepter un chemin imparfait, fait d’hésitations et de recommencements, mais profondément vrai. C’est apprendre à se relever, à réajuster, à retrouver la cohérence perdue, sans jamais oublier ce qui nous anime.
Et vous, en ce temps d’automne, si vous laissiez tomber les feuilles mortes de votre existence, quel idéal resterait au cœur de votre arbre de vie?
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