samedi 6 septembre 2025

Étude internationale sur l’épanouissement humain : Le pardon

 

Étude internationale sur l’épanouissement humain (Harvard) et Cercles de Pardon : vers une passerelle entre données et vécu

Une vaste étude internationale menée par le Human Flourishing Program de Harvard, dans 22 pays, offre un regard inédit sur la pratique du pardon à l’échelle mondiale. Les résultats frappent par leur contraste : environ 75 % des personnes interrogées déclarent pardonner « souvent » ou « toujours », tandis que 25 % reconnaissent pardonner « rarement » ou « jamais ». Autrement dit, un quart de l’humanité demeure aux prises avec l’« impardon ». Cette réalité révèle un besoin urgent de soutien et de ressources pour transformer les blessures en chemins de libération intérieure.

Au-delà de ce constat global, l’étude met en évidence des sous-groupes particulièrement vulnérables. Les jeunes adultes de 18 à 24 ans, en pleine construction identitaire et relationnelle, expriment plus de difficultés à pardonner. Les personnes sans emploi subissent des pressions socio-économiques qui amplifient leurs blessures. Les personnes faiblement scolarisées manquent souvent d’accès aux ressources éducatives et communautaires. Enfin, celles qui entretiennent une faible pratique religieuse disposent de moins de cadres collectifs pour cheminer vers le pardon. Ces résultats rappellent que le pardon ne se limite pas à un acte intime : il constitue aussi un enjeu communautaire et social.

Ces données invitent celles et ceux qui accompagnent à revoir leurs pratiques. Il ne suffit pas de sensibiliser : il faut créer des espaces actifs et incarnés où le pardon peut s’expérimenter concrètement. Ces résultats soulignent aussi la nécessité d’adapter les approches aux contextes particuliers et aux réalités de vie des personnes concernées. Enfin, ils rappellent une distinction fondamentale : pardonner ne signifie pas se réconcilier. Le pardon peut coexister avec la recherche de justice, la quête de vérité et la mise en place de frontières protectrices, indispensables à la sécurité et à la dignité.

Cette recherche résonne profondément avec l’esprit des Cercles de Pardon. Là où les chiffres révèlent un quart de l’humanité prisonnier de l’impardon, les cercles offrent une voie simple et accessible. Par leur dimension rituelle et symbolique, ils permettent de déposer un fardeau invisible, de respirer à nouveau et de retrouver la dignité intérieure. Ce chemin, ouvert à toutes et à tous, relie la démarche personnelle et la dynamique communautaire. Le Don du Pardon, dans sa simplicité, répond précisément au besoin universel mis en lumière par Harvard.

Ainsi, le pardon se révèle non seulement comme une expérience intime mais aussi comme une ressource universelle de transformation humaine et collective. Cette étude nourrit ma conviction qu’il est temps de bâtir des passerelles solides entre la recherche académique, les pratiques communautaires et la voie du pardon telle que tu l’as initiée, Olivier. Elle confirme que le pardon agit comme un levier de guérison intérieure et sociale, et qu’il contribue pleinement à l’épanouissement humain.

« Si on ne donne pas de soi à quelque chose que l’on aime, ce n’est pas de l’amour. »
Marquis Bureau

Conclusion
En définitive, l’Étude internationale sur l’épanouissement humain et les Cercles de Pardon convergent : l’une met en évidence l’ampleur du besoin, l’autre propose un chemin incarné pour y répondre, ensemble, elles ouvrent la voie vers un véritable épanouissement humain.

Note personnelle
Je participe moi-même à une recherche sur l’épanouissement humain avec une équipe de chercheurs à l’Université Saint-Paul, où j’ai également la responsabilité de relancer le Centre sur le vieillissement, la communauté et l’épanouissement humain. Par ailleurs, je suis membre de la Commission de formation de l’Association Pardon Internationale (API). Ces engagements nourrissent ma conviction que le pardon et l’épanouissement humain forment ensemble un chemin essentiel pour nos sociétés contemporaines.

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